
La Caisse des Dépôts s’associe à une foncière hôtelière en montagne
En 2013, la Caisse des Dépôts (CDC) s’associait à trois acteurs bancaires (Banque Populaire des Alpes, Caisse d’Epargne Rhône Alpes, Crédit Agricole des Savoie) et à un opérateur de loisirs (Compagnie des Alpes) pour lancer «Foncière Rénovation Montagne», une société dédiée au financement de la rénovation de l’hébergement touristique en montagne. Le trio d'établissements bancaires, auquel vient de se greffer le Crédit Agricole Sud Rhône Alpes, et la CDC, ont décidé de prolonger l’effort en créant une nouvelle foncière hôtelière qui sera sur pied d’ici l'été. En revanche, la Compagnie des Alpes n’est pas associée.
Si la première structure affichait une cible d’investissements de 72 millions d’euros, financés à hauteur de 40% en fonds propres et 60% en dette bancaire, cette seconde mouture a été dotée de 30 millions d’euros de fonds propres. Cela doit permettre de lever jusqu'à 70 millions d’euros pour investir dans des projets de création ou de rénovation d’équipements. Alors que «Foncière Rénovation Montagne» visait notamment la réhabilitation d’appartements dans des stations gérées par la Compagnie des Alpes, cette nouvelle foncière s’adressera plus spécifiquement aux exploitants d’hôtels ou de clubs hôtel. Les investissements se feront dans des sociétés immobilières assumant le risque commercial et s’engageant sur la durée au versement de loyers. La foncière pourra investir aux côtés d’autres intervenants (professionnels de la montagne, family offices...).
Avec ce dispositif, 1.500 à 2.000 lits touristiques pourraient être créés ou rénovés dans les stations de montagne d’Isère, de Savoie et de Haute-Savoie. La finalité reste la même : lutter contre le problème de capacités d’hébergement jugées «froides», c’est-à-dire occupées moins de trois semaines par an. Cela représenterait entre 30% et 40% du total (553.000 lits touristiques dans les Alpes du Nord). La vétusté du parc immobilier est notamment pointée du doigt.
Ce phénomène de capacités «froides» s’accroît au rythme de 2 à 3% de lits qui sortent chaque année du circuit locatif marchand. Un nouvel effort semble donc nécessaire pour revivifier les infrastructures hôtelières et touristiques en montagne.
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