Jefferies envisage de céder sa filiale de futures sur matières premières

La banque d’investissement a enregistré une perte de 92,4 millions de dollars entre septembre et novembre, notamment en raison des difficultés de Bache.
Julien Beauvieux

Après un bon début d’année placé sous le signe d’une faible volatilité et de la hausse des marchés, Jefferies a connu une fin d’exercice difficile. La banque d’investissement a clôturé le quatrième trimestre 2013-2014 (fin novembre) en affichant une perte de 92,4 millions de dollars en raison d’une conjoncture compliquée sur les marchés obligataires, ainsi que des performances mitigées de sa filiale spécialisée sur les futures sur matières premières, Bache Commodities, dont il souhaite aujourd’hui se séparer.

«Nous analysons les alternatives stratégiques pour cette entité et des discussions sont en cours avec des parties tierces. Nous nous concentrons sur un adossement à une société du secteur pour améliorer la compétitivité», a indiqué Richard Handler, le directeur général de Jefferies. Les activités de futures sur matières premières sont davantage encadrées par la réglementation, ce qui augmente les coûts et réduit les marges.

Rachetée en 2011, Bache Commodities a pesé dans les résultats trimestriels de Jefferies. La banque, qui aurait constaté un profit de 19 millions de dollars en excluant sa filiale, a passé une dépréciation sur sa participation de 52 millions de dollars ainsi qu’une provision de 8 millions sur certains de ses actifs intangibles. A cela s’ajoute également une dépréciation de 52 millions de dollars liée à une créance sur la firme OW Bunker, qui a fait faillite mi-novembre.

Les revenus de Jefferies, qui ont plongé de 43%, à 537,6 million de dollars, se sont effondrés de 73% dans le trading obligataire, à 61 millions. «Le regain de volatilité de la mi-septembre à la mi-novembre ainsi qu’un environnement peu porteur dans le trading ont induit une très faible performance dans le fixed income», a souligné Richard Handler, le directeur général de Jefferies. La division a en outre été impactée par des provisions constatées sur le portefeuille de dette décotée à hauteur de 55 millions de dollars. Les revenus de trading actions ont baissé de 45%, à 158 millions de dollars.

Dans la division BFI, qui fait figure de baromètre avant la publication des grandes banques de Wall Street en janvier, Jefferies a également pâti de la conjoncture morose des marchés financiers, avec une baisse de 24% de son produit net bancaire, à 316 millions de dollars. «L’activité sur les marchés de capitaux tourne au ralenti en raison de l’instabilité des marchés, qui a conduit à des reports d’opérations», note Richard Handler.

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