ICG assure son contrôle sur Courtepaille

La justice du Luxembourg donne raison au fonds mezzanine face à Fondations Capital. La direction de la chaîne de restaurants se range à ses côtés.
Alexandre Garabedian
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Fondations Capital perd Courtepaille. Le fonds LBO, qui contestait en référé les conditions dans lesquelles ICG l’a dépossédé de ses parts dans la holding de contrôle de la chaîne de restaurants, a perdu hier devant le Tribunal d’arrondissement de Luxembourg. Celui-ci a déclaré irrecevable sa demande visant à faire suspendre les effets de l’exercice par ICG du nantissement des parts sociales de CTP Investissement, holding de droit luxembourgeois qui portait 53% de Courtepaille.

Pour la deuxième fois en un mois, une décision de justice donne raison dans ce dossier à ICG, défendu par Frédéric Peltier. Le 23 juin, le tribunal de commerce de Paris avait débouté de ses demandes CM-CIC Investissement, actionnaire à 21,94% de la chaîne, et qui contestait lui aussi la mise en jeu des nantissements. La filiale du CIC n’aurait pas fait appel, selon des proches du dossier. Une troisième décision est attendue, à Evry, la semaine prochaine, mais les protagonistes de l’affaire jugent peu probable qu’elle diffère des deux autres.

Fondations Capital, lui, continue le combat pour ce qui a constitué en 2011 le plus gros investissement de son premier fonds LBO. Il attend la publication, demain, des motivations du tribunal de Luxembourg pour faire appel. Il compte aussi mener ses procédures au civil sur le fond, en contestant notamment, avec un rapport de KPMG à l’appui, la réalité du bris de covenant qui a poussé ICG à exercer ses sûretés. Des démarches forcément longues, qui lui donneraient droit au mieux à des dommages et intérêts. Enfin, il a déposé plainte au pénal le 30 juin contre le fonds mezzanine, qui le poursuit en retour pour dénonciation calomnieuse.

ICG s’est félicité hier de cette décision exécutoire dans un communiqué où, pour la première fois, figure le soutien public du président de Courtepaille, Vincent Quandalle. «Cette décision clarifie enfin la situation actionnariale de l’entreprise», indique le dirigeant, en ajoutant qu’«I‎CG va nous permettre de renforcer notre structure financière». Ironie de l’histoire, c’est Fondations Capital qui avait imposé début 2014 Vincent Quandalle à la tête de Courtepaille. Les dirigeants et managers de restaurants, actionnaires à 15,1%, sont les seuls à avoir pu garder leurs titres, en attendant la restructuration financière qui s’annonce. ICG, unique créancier du groupe à hauteur de 190 millions d’euros environ, envisage d’en incorporer une partie en capital.

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