Icap met davantage le cap sur l’électronique et sur le post-marché

Le numéro un du courtage interbancaire publie un résultat en baisse, mais estime avoir quasiment achevé sa restructuration vers des activités porteuses.
Laure BERGALA

Dans un contexte difficile pour les courtiers interbancaires, le numéro un du secteur, Icap, s’est félicité mardi d’un résultat annuel au 31 mars 2015 encourageant dans sa deuxième partie d’année, marquée par le retour à davantage de volatilité. Le groupe a toutefois fait état d’un résultat avant impôt en baisse de 15% sur un an pour ses activités de trading, à 229 millions de livres (318 millions d’euros), légèrement au-dessus prévisions des analystes.

Mais le résultat du second semestre seul, d’octobre 2014 à mars 2015, est en progression de 8% sur un an, à 143 millions de livres.

Le groupe a souffert entre la fin 2013 et son premier semestre de l’année écoulée (d’avril à septembre 2014) de la réduction des volumes liée à la faible volatilité, et de la moindre demande des clients, les mesures réglementaires les ayant éloignés d’activités dites risquées. Ses revenus au 31 mars 2015 ressortent en baisse de 7 % sur un an, à 1,28 milliard de dollars.

«Pour faire face au contexte d’un environnement de marché transformé, nous avons reconfiguré notre portefeuille d’actifs, et nos divisions marchés électroniques et risques et information post-marché contribuent désormais aux trois quarts à la rentabilité du groupe», indique Michael Spencer, directeur général d’Icap.

Le groupe a réalisé 43 millions de livres d’investissements l’année dernière. Le courtier avait lancé EBS Direct en novembre 2013, investissant dans l’électronique alors que sa plate-forme de change, EBS, voyait ses volumes diminuer. L’année a également été marquée par l’annonce en décembre du rapprochement de ses deux plates-formes électroniques EBS et BrokerTec (trading obligataire). A taux de change constant, les revenus des services post-marché ont crû de 10% sur un an quand ceux des marchés électroniques ont baissé de 1%, et ceux du courtage global de 11%.

Alors que Michael Spencer estime que la restructuration d’Icap, qui s’est séparé de 740 employés l’année dernière, est globalement terminée, son programme de réduction des coûts lui a permis d’économiser 41 millions de livres sur l’année. Le titre d’Icap, qui avait gagné près de 24% cette année, a terminé en baisse de 1,33% mardi.

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