Edmond de Rothschild IP s’apprête à signer le rachat d’Eurogiciel

Le fonds d’investissement doit prendre le contrôle exclusif de la société de services informatiques, sous-traitant d’Airbus.
Alexandre Garabedian

Edmond de Rothschild Investment Partners (EdrIp) se renforce dans les services informatiques. Le fonds d’investissement vient de notifier à l’Autorité de la concurrence son intention de prendre «le contrôle exclusif» du groupe Eurogiciel, une entreprise implantée près de Toulouse et spécialisée dans la gestion de projets et le développement de logiciels. Aucune des parties prenantes ne souhaitait hier commenter l’information.

«Le deal n’est pas encore finalisé», indique une source proche. Selon des sources internes, Eurogiciel a prévu une réunion d’information le 15 janvier avec les partenaires sociaux, qui ignoraient tout hier de ce projet.

Créée en 1989, la société emploie entre 950 et 1.000 collaborateurs, dont près de 400 sur Toulouse. Dirigée et détenue par son fondateur Daniel Benchimol, elle réalise une partie de son activité pour Airbus. A fin juin 2014, le groupe revendiquait un chiffre d’affaires annuel de 75 millions d’euros. Sur son site internet, il se donne pour objectif de porter ses revenus à 80 millions d’euros et le nombre de collaborateurs à 1.100 pour l’exercice 2014-2015. Le groupe s’est organisé en trois filiales métiers: Equert, qui s’occupe de la qualité des systèmes et des produits, Etop, pour le management des grands projets, et Eurogiciel Ingénierie. Outre les secteurs de l’aéronautique, du spatial et de la défense, le groupe compte des références clients dans le ferroviaire, l’automobile, l’énergie, la santé et la banque.

Eurogiciel a aussi poursuivi l’an dernier son internationalisation, en ouvrant une implantation en Belgique. Celle-ci est venue s’ajouter à la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Espagne, le Maroc, l’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) et l’Inde. «Nous tablons sur un chiffre d’affaires à l'étranger de 30 % d’ici à cinq ans», indiquait mi-novembre Daniel Benchimol à la Tribune.

En décembre, la société a également fait parler d’elle dans la presse régionale en raison d’un débrayage d’une cinquantaine ses salariés. Ceux-ci dénonçaient une recrudescence de rupture conventionnelles et de licenciements, qu’ils qualifiaient de «plan social déguisé».

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