Comexposium et Davigel animent le marché français du LBO

L’organisateur de salons, mis en vente par Unibail-Rodamco, et la filiale de surgelés de Nestlé, suscitent l’intérêt de fonds, mais aussi d’industriels.
Alexandre Garabedian

Servi par des conditions de financement idéales, le marché français du LBO s’anime en ce début d’année. Alors qu’Ardian a signé le premier gros rachat à effet de levier de 2015 en France avec le courtier Siaci, pour une valeur d’entreprise supérieure à 500 millions d’euros, deux autres dossiers devraient émerger dans les prochaines semaines: Comexposium et Davigel.

Le premier, organisateur d’une bonne centaine de salons professionnels par an dont celui de l’agriculture à Paris, est détenu à 50% par Unibail-Rodamco, aux côtés de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. Le géant de l’immobilier coté a décidé de vendre sa participation et a mandaté à cet effet Rothschild. Des offres sont attendues dans les prochaines semaines. Plusieurs fonds d’investissement, dont Ardian, s’intéressent de près à la société et devraient formuler des offres. Le dossier a aussi été présenté à des concurrents comme GL Events.

«Comexposium peut atteindre les niveaux de valorisation d’un dossier comme Siaci», indique un financier. Au bilan d’Unibail Rodamco à fin 2013, la participation était valorisée à 291 millions d’euros. La quote-part de «résultat opérationnel avant frais financiers» remontée dans les comptes atteignait 26,6 millions d’euros.

Le dossier Davigel, lui, s’annonce plus compliqué, selon des financiers. Nestlé a annoncé mi-novembre être prêt à céder sa filiale spécialisée dans la distribution de surgelés pour les professionnels de la restauration et les collectivités. Le groupe a mandaté Credit Suisse pour le conseiller. Le deuxième tour d’enchères est ouvert, avec en lice trois industriels (Picard, Metro et Brake Bros.) et trois fonds (HIG, CD&R et PAI), comme l’indiquait Capital Finance début février.

Davigel a réalisé 700 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, en recul par rapport à 2012, et l’Ebitda du groupe a aussi suivi une courbe descendante ces dernières années, en raison notamment de lourds investissements informatiques. Résultat, le niveau de valorisation évoqué aujourd’hui, de l’ordre de 200 millions d’euros, serait inférieur aux ambitions initiales de Nestlé.

Si les fonds remportent la mise, ils pourront trouver un marché de la dette bancaire à l’écoute. «Les banques françaises sont revenues en force fin 2014», estime un banquier conseil. En témoigne le dossier Siaci, où pas un des grands réseaux – BNP Paribas, CIC, Crédit Agricole, Natixis et Société Générale – ne manquait à l’appel.

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