Barclays poursuit le recadrage de sa BFI

La banque d’investissement ne représente désormais plus que 24% des bénéfices imposables du groupe bancaire britannique, comparé à 37% l’an dernier.
Stéphanie Salti, à Londres

Nouveau coup dur pour Barclays : la banque britannique a annoncé hier un provisionnement à hauteur de 500 millions de livres pour couvrir les amendes éventuelles relatives à une manipulation du marché des changes. Tushar Morzaria, directeur financier de Barclays, n’a pas souhaité s'étendre sur l’enquête en cours se contentant de signaler que la somme correspondait à «nos meilleures estimations suite aux discussions avec les régulateurs».

Ce provisionnement, ajouté à celui de 170 millions de livres supplémentaires dans le dossier de l’assurance emprunteur (PPI), a assombri la publication de résultats trimestriels plutôt encourageants.

Au total, le groupe, qui a annoncé en mai un repositionnement stratégique, a enregistré un bénéfice imposable ajusté en hausse de 5% à 4,939 milliards de livres sur les neuf premiers mois de l’année. Ses activités de banque de détail et commerciales ainsi que Barclaycard ont enregistré respectivement des bénéfices imposables en hausse de 18 et 21% depuis janvier. Les trois piliers de banque de détail de Barclays, y compris les activités en Afrique, ont représenté 80% du bénéfice opérationnel du groupe au troisième trimestre.

A l’inverse, la banque d’investissement, cible des efforts de rationalisation de Barclays, a enregistré une chute de ses profits à hauteur de 38% à 1,34 milliard de janvier à septembre. «Notre part de marché sur les dark pools est radicalement en baisse, a souligné Tushar Morzaria, et cela a eu un impact plus large sur nos opérations globales. Nous sommes un peu déçus par les recettes obtenues en BFI, sur ce trimestre. Les dark pools ont eu un impact». Au total, la banque d’investissement ne représente plus aujourd’hui que 24% des bénéfices imposables des activités «core», comparé à 37% l’an dernier.

Parallèlement, les réductions de coûts se sont poursuivies, avec une baisse des dépenses d’exploitation de 7% à 13,18 milliards de livres, avec à la clé quelque 8.000 suppressions d’emplois depuis décembre 2013. Barclays a également progressé dans ses objectifs de ratios financiers, et notamment son ratio de levier qui s’établit désormais à 3,5%. La BoE doit présenter aujourd’hui ses nouveaux critères qui devraient se situer entre 4 et 5%.

Selon les analystes, Barclays, qui s’est fixé un ratio supérieur ou égal à 4% à l’horizon 2016, devra sans aucun doute accélérer la cession de ses actifs et la réduction de sa BFI pour parvenir à cet objectif.

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