
Après les infrastructures télécoms, Wendel cible l’assurance en Afrique
Wendel se lance à la découverte du marché de l’assurance en Afrique. La holding, qui a fait part cet été de son ambition de consacrer au continent un tiers des 2 milliards d’euros qu’elle entend investir d’ici à quatre ans, a dévoilé jeudi une prise de participation minoritaire dans le groupe diversifié panafricain Saham, basé au Maroc. Sa filiale d’assurance Saham Finances est présente dans 19 pays d’Afrique et du Moyen-Orient au travers de 26 compagnies. Au Maroc, elle détient le premier assureur dommages (CNIA Saada) et le numéro un de l’assistance (Isaaf).
A l'échelle du continent, elle possède Colina, premier assureur de la zone africaine CIMA (Conférence interafricaine des marchés d’assurances) et au Liban, elle compte LIA Insurance (automobile, assurance santé, asssurance vie). En 2012, la filiale a émis pour 634 millions d’euros de primes brutes. Afin d’exploiter des synergies avec son métier d’assureur, Saham développe des activités dans la santé (centres de diagnostics) et l’immobilier (résidentiel et social au Maroc et en Côte d’Ivoire). Au-delà de l’assurance, la holding a également fondé sa croissance sur les centres de relations client. Sa filiale Phone Group opère dix plates-formes sur le continent et emploie 3.800 personnes.
Conseillé par Ondra Partners, Wendel a décidé de souscrire à une augmentation de capital à hauteur de 100 millions d’euros, lui donnant 13,33% du capital. «Wendel participera à la gouvernance du groupe au sein du conseil d’administration, ce qui lui permettra de jouer pleinement son rôle d’actionnaire de référence pour contribuer au développement de Saham», souligne la société d’investissement dans un communiqué. Saham est présidé par son fondateur, Moulay Hafid Elalamy, qui a été nommé début octobre ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique au sein du gouvernement marocain.
Ce partenariat, fruit de négociations longues de près de douze mois, intervient un an après un investissement inaugural en Afrique. En octobre 2012, Wendel injectait 125 millions de dollars dans la société nigériane IHS, qui construit des tours de télécommunications. Via Oranje-Nassau, la société s’est ensuite renforcée en juillet dernier, portant le total des fonds engagés depuis son arrivée à 276 millions de dollars. Elle détient aujourd’hui 35% d’IHS.
Plus d'articles du même thème
-
Santos pâtit de l’échec de sa reprise par le groupe émirati Adnoc
L’action du producteur gazier australien a clôturé la séance de jeudi en recul de près de 12% avec le retour de l’incertitude sur son avenir à moyen terme. -
Roche se renforce dans l’obésité avec le rachat de 89bio pour 2 milliards d’euros
En fonction des succès de commercialisation de la pegozafermine, développée par la biotech américaine pour le traitement de la « maladie du foie gras », les actionnaires de 89bio pourraient toucher 1 milliard d’euros supplémentaires sous forme de certificat de valeur conditionnelle (CVR). -
La France domine le crowdfunding immobilier européen
Avec 6 milliards d’euros collectés en une dizaine d’années, le marché hexagonal dépasse ses voisins anglais et allemands, mais reste loin des Etats-Unis, pionniers du secteur. Confrontés à des perturbations importantes depuis deux ans, l’ensemble des acteurs prennent le pli de la diversification.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Nicolas Namias assure que le projet de fusion des gestions d’actifs de BPCE et Generali se poursuit
- Eramet subit deux revers en Indonésie
- Jean-Baptiste Tricot (Axa) : « Nous continuerons à travailler avec Axa IM dans les mêmes conditions »
- Le fonds de pension néerlandais PFZW poursuit la rotation drastique de ses gérants
- CNP Assurances pourrait céder trois immeubles dans le centre de Paris
Contenu de nos partenaires
-
Chamboule-tout
Au Cambodge, les cartes de la diplomatie rebattues par le conflit avec la Thaïlande
Alors que Phnom Penh cherche à rééquilibrer sa politique étrangère, les tensions frontalières avec Bangkok ont donné un coup de fouet à son rapprochement avec les Etats-Unis -
Le cercle des initiés
Bourse : le coup de canif de Trump à la transparence des entreprises– par Alexandre Garabedian
L’Agefi et l’Opinion passent toutes les semaines au laser des entreprises ou des secteurs qui ont fait l’actualité -
«Une provocation ambulante»: Mélenchon s'en prend à Retailleau, qu'il traite d'homme «odieux»
Marseille - Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a qualifié jeudi le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR) de «provocation ambulante», d’homme «odieux», en marge de la manifestation à Marseille où il a été député. «Toute action violente ne sert qu’une seule et unique personne, monsieur Retailleau, qui a besoin de la violence, qui a besoin des poubelles qui brûlent, qui a besoin de tout ça pour affirmer son rôle de sauveur de je ne sais quoi. En réalité, cet homme est une provocation ambulante», a-t-il déclaré à la presse, entouré des députés LFI de Marseille Manuel Bompard et Sébastien Delogu. «Cet homme est odieux, il représente une forme de notre pays rassie, rabougrie, haineuse, méfiante contre tout et tout le monde, et qui donne continuellement le sentiment de détester la vie», a-t-il ajouté. Pour lui, «le président de la République ferait bien de le ramener à la raison». S’agissant d’Emmanuel Macron, il l’a accusé : «le président, c’est lui le chaos, et tout ce qu’il y a eu en ce moment est le résultat de son action à lui, pas la mienne», appelant à nouveau à un «départ du président de la République». © Agence France-Presse