
Rémy Weber quitte la Banque Postale pour divergence de vues sur CNP

Coup de tonnerre à la Banque Postale. Rémy Weber quitte la présidence du directoire de la filiale bancaire de La Poste, a annoncé le groupe dans un communiqué mercredi, évoquant «une divergence de vue sur la gouvernance de CNP Assurances».
«Après avoir contribué à l’opération de rapprochement de la Banque Postale avec CNP Assurances et créé les conditions de la création d’une entité commune en gestion d’actifs avec Natixis, Rémy Weber quitte la présidence du directoire de la Banque Postale, pour se consacrer à de nouveaux projets», précise le communiqué. Son départ interviendra après la présentation des résultats semestriels au conseil de surveillance, attendu le 3 août.
C’est la succession de Jean-Paul Faugère à la présidence de CNP Assurances qui aurait cristallisé les tensions, a appris L’Agefi. Rémy Weber aurait estimé que cette fonction devait être exercée par le patron de la Banque Postale, en tant qu’actionnaire majoritaire (62%) de l’assureur, donc par lui-même. Pour d’autres parties prenantes, dont Philippe Wahl, le président de La Poste, l’assureur aurait au contraire gagné à être présidé par un «indépendant». Si CNP est devenue une filiale à part entière de la Banque Postale, son modèle reste celui de multi-partenariats, et BPCE est encore présent à son capital.
En officialisant le 16 juillet le départ de Jean-Paul Faugère, appelé à la vice-présidence de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, le comité des rémunérations de CNP a décidé de «proposer au conseil d’administration du 31 juillet la cooptation d’un administrateur indépendant et sa nomination en tant que président du conseil», selon un communiqué publié le 16 juillet. C’est donc la deuxième vision qui a prévalu.
Rémy Weber était à la tête de La Banque Postale depuis octobre 2013. Il a été l’artisan de la poursuite de la transformation et de la diversification du groupe, désormais présent dans tous les métiers. Son départ intervient à un moment clé pour la Banque Postale, qui a mis la main début 2020 sur CNP Assurances au terme d’une opération complexe lui permettant de jouer à armes égales avec ses concurrents dans la bancassurance en France. Le groupe s’est déjà mis en quête d’un successeur, qui sera désigné «dans les prochaines semaines» par le conseil de surveillance.
La Poste, la Banque Postale et CNP ne font pas de commentaires.
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