RBS rassure quant à sa solvabilité grâce à l’IPO de Citizens

La filiale américaine a obtenu un cours d’introduction inférieur à la fourchette espérée par RBS. Le marché ne lui en a pas fait grief
Antoine Landrot

Très attendue, l’introduction en Bourse de Citizens Financial Group, qui cote depuis hier sur le New York Stock Exchange, n’a pas eu le succès escompté. Royal Bank of Scotland, sa maison-mère, a levé 3,01 milliards de dollars (2,34 milliards d’euros) à l’occasion de la cotation de 25% du capital de sa filiale américaine – soit une capitalisation totale de 12 milliards. Les 140 millions d’actions ont été vendues au prix unitaire de 21,5 dollars.

La banque britannique (toujours contrôlée à 80% par l’Etat britannique) n’a donc pas pu obtenir le prix espéré. Elle avait annoncé le 8 septembre une fourchette de prix comprise entre 23 et 25 dollars. Les investisseurs ont estimé que RBS avait surévalué sa filiale basée à Providence (Rhode Island), dont la rentabilité est en retrait par rapport aux autres banques régionales américaines.

Ils disposent de 30 jours pour exercer une option de surallocation, qui porte sur 21 millions d’actions. En cas d’exercice complet de l’option, le flottant de Citizens atteindrait 28,75% et RBS encaisserait (en montant brut) 3,46 milliards de dollars. L’IPO est l’introduction en Bourse la plus importante dans le secteur bancaire américain depuis le déclenchement de la crise financière en 2007.

Même si la valorisation retenue in fine n’est pas celle espérée par RBS, l’action de la banque écossaise a terminé hier en hausse de 1,17%, à 362,1 pence (après un recul de 1,65% le matin). Le titre Citizens a été salué par des investisseurs sevrés de valeurs financière (+5,1% une heure après l’ouverture).

Surtout, l’opération montre que RBS avance sur ses principaux dossiers, en particulier celui du renforcement de ses fonds propres. Les titres Citizens que la banque détient encore sont sujets à un lock-up de 180 jours qui lui interdit de les vendre pendant ce laps de temps. Mais RBS a déjà fait savoir qu’elle avait l’intention d’avoir cédé la totalité de sa participation dans sa filiale en 2016. Si l’effet de l’introduction en Bourse sera à court terme probablement limité, les analystes estiment que le franchissement à la baisse du seuil de participation de 50% – une hypothèse attendue pour le milieu de l’année prochaine – devrait permettre à RBS de renforcer de 2 à 3 points de pourcentage son ratio de fonds propres durs core equity tier 1 (sous Bâle 3).

«En dépit d’un produit de l’IPO légèrement inférieur aux attentes, la restauration du capital ne devrait plus être un sujet de préoccupation majeur pour RBS», résume un analyste.

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