Oney Banque Accord accroît son bénéfice grâce au recul du coût du risque

La filiale bancaire d’Auchan, dont le coût du risque est passé de 4,2% à 3,3%, a vu son produit net bancaire céder 5% à 353 millions d’euros en 2011
Virginie Deneuville

A l’image du secteur de la banque de détail, la dynamique de rentabilité d’Oney Banque Accord a été portée par la baisse du coût du risque l’an passé. La filiale du groupe Auchan spécialisée dans le crédit à la consommation et la monétique a vu son bénéfice net croître de 25% à 31,7 millions d’euros en 2011. Le coût du risque est passé de 4,2% à fin 2010 à 3,3%.

La baisse de «notre coût du risque intervient en dépit d’un contexte de surendettement qui ne cesse de progresser en France», explique Jean-Pierre Viboud, directeur général. «Nous sommes déçus par le fait que la mise en place d’un registre national des crédits aux particuliers, dans le cadre de la Loi Lagarde, n’ait toujours pas été mis en place», ajoute le dirigeant, ajoutant que ce fichier constituerait «un levier de croissance».

Le produit net bancaire a reculé de 5% à 353 millions d’euros. «La directive sur le crédit à la consommation rend plus difficile l’ouverture de crédit en magasins et induit une diminution des marges», indique Julien Cailleau, directeur financier, soulignant que la part du crédit revolving d’Oney Banque Accord a reculé en faveur du crédit amortissable. En 2011, le coefficient d’exploitation est passé à 61,2%, contre 59,4% un an plus tôt.

Alors que les encours de crédit ont stagné (+1% à 2,4 milliards d’euros), la production a crû de 4% à 1,8 milliard d’euros. «Nous avons continué à gagner des parts de marché sur nos marchés les plus matures», tels que la France, le Portugal ou la Hongrie, a souligné Jean-Pierre Viboud. Oney Banque Accord, dont le nombre de clients a progressé de 8% à 6,8 millions, a noué des partenariats avec des enseignes comme Krys en France ou Throttleman et Freeport au Portugal. La société est présente dans onze pays, mais «la France reste [son] premier marché», relève le directeur général, sans souhaiter divulguer de chiffres.

Au-delà du développement des partenariats, Oney Banque Accord mise également sur le renforcement de ses activités annexes au crédit, qui représentaient 35% du produit net bancaire à fin 2011. «Nous avons étendu notre gamme de produits d’assurance», a indiqué Jean-Pierre Viboud. En termes de perspectives, Oney Banque Accord se veut «prudent pour les prochains mois qui viennent, face à un environnement économique difficile», a souligné le dirigeant.

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