« Nous mettons en place d’autres mesures sociales »

La parole à Philippe Calmels, directeur des ressources humaines du groupe Crédit du Nord
Soraya Haquani

La parole à Philippe Calmels, directeur des ressources humaines du groupe Crédit du Nord

Le groupe Crédit du Nord a récemment fait évoluer son modèle social. Pour quelles raisons ?

Nous avons imaginé en juin 2016 un nouveau modèle social « Le pacte social ». Il repose sur trois piliers : l’emploi, la santé et la constitution du patrimoine. Il s’inscrit dans une logique de dialogue social équilibré. Nous avons renouvelé 50 % de nos effectifs au cours des six dernières années. Les primes liées à l’ancienneté (20, 30, 35, 40 ans passés dans l’entreprise) mobilisent des passifs sociaux pour des mesures s’adressant à peu de collaborateurs car on ne se projette plus aussi longtemps chez son employeur. Après en avoir discuté avec nos organisations syndicales, nous avons donc décidé de substituer à une partie de ce système un éventail de services qui profiteront à tous, comme des places en crèche ou des conditions favorables pour obtenir un crédit, etc.

Quels sont les autres sujets liés à la rémunération que vous prévoyez d’aborder prochainement avec vos organisations syndicales ?

Nous réfléchissons à l’idée d’offrir la possibilité, aux collaborateurs qui le souhaitent, de convertir des avantages en euros (des primes par exemple) en temps-jours afin de leur permettre de s’absenter pour des vacances plus longues, de s’accorder un « break ». L’objectif est de tenir compte des préoccupations de la population d’aujourd’hui et de favoriser la qualité de vie au travail. Ce sujet-là aussi va faire l’objet de discussions avec les représentants du personnel et les managers. Autre rendez-vous important de la rentrée : la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les rémunérations qui se déroulera d’octobre à janvier (nous sommes une fédération de 8 banques). Il n’y a pas eu d’augmentation générale dans les banques depuis cinq ans, mais nous mettons en place d’autres mesures sociales. Sur l’épargne salariale par exemple, en ouvrant un Perco pour chaque salarié avec un versement unilatéral de l’entreprise déconnecté de tout versement du salarié. Nous prenons aussi en charge 55 % de la cotisation de la mutuelle alors que la loi impose 50 %.

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