
« Nous avons formé 192 professionnels depuis 2013 »
Chris Hollis, président du Cliff, association française des professionnels de la communication financière et des relations investisseurs
Pourquoi les relations investisseurs sont-elles devenues stratégiques ?
Il y a cinq facteurs essentiels : 1) l’animation de la cote s’est internationalisée, 2) sur des marchés qui se sont complexifiés avec des crises successives 3) auprès d’intervenants aux profils de plus en plus diversifiés, notamment avec l’arrivée d’investisseurs dans la dette, 4) dans un contexte de contraintes réglementaires accrues. Et ce, 5) tout en devant faire face à l’accélération de la transmission de l’information avec internet et les réseaux sociaux. Surtout, les entreprises ont réalisé que les relations investisseurs ne servaient pas seulement à animer l’action en Bourse mais aussi à transmettre leur ressenti des marchés à la direction, pour leur permettre d’être toujours plus à l’écoute et donc plus réactifs. Le « feedback » du marché permet ensuite de se comparer, de pouvoir prendre du recul et de donner du contexte aux choix internes, ce qui est précieux pour ne pas se laisser distancer par un concurrent.
Trouver le bon responsable des relations investisseurs devient donc indispensable ?
Tout à fait ! Dans le contexte actuel, trouver un bon candidat est un défi. Il y a deux méthodes : recruter en externe un spécialiste des relations investisseurs ou un ancien professionnel des marchés, ou promouvoir en interne un professionnel qui connaît très bien l’entreprise.
Le Cliff propose deux formations. D’où vient cette initiative ?
Avec l’Université Paris-Dauphine, nous avons développé deux formations uniques au métier, sur les bases et en perfectionnement, avec une certification (pour ceux qui souhaitent à la fois se spécialiser en relations investisseurs et valider leurs compétences). Depuis 2013, 192 professionnels ont été formés. Mais la véritable force du Cliff tient à son réseau, constitué de 225 adhérents, qui échangent sur des problématiques – notamment réglementaires – et les bonnes pratiques du métier.
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Orem - Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, a assuré vendredi Donald Trump, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. «Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l’avons en détention», a déclaré le président américain lors d’une interview avec la chaîne de télévision Fox News. Donald Trump a ajouté que «quelqu’un de très proche (du tueur) l’a(vait) dénoncé», expliquant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. «Je peux me tromper mais je vous dis ce que j’ai entendu», a-t-il aussi souligné. Charlie Kirk, 31 ans, a été assassiné d’une balle mercredi lors d’un débat public en plein air dans une université située à Orem dans l’Utah (ouest). Son corps a été transporté jeudi dans l’avion du vice-président JD Vance vers Phoenix, dans l’Arizona, le siège de Turning point USA. Cette association qu’il avait cofondée en 2012 à l'âge de 18 ans, est devenu en une décennie le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis. Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, Charlie Kirk, père de deux enfants avait abandonné ses études très tôt pour se consacrer au militantisme. Fermement ancré à droite et très présent sur les réseaux sociaux, il était devenu un porte-drapeau de la jeunesse trumpiste. «Extrémistes» La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect, a évoqué un acte «ciblé» contre l’influenceur et podcasteur trentenaire, désormais qualifié de «martyr» par la droite américaine. Ces photos et vidéos montrent un jeune homme svelte, habillé d’un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds. Sur une vidéo mise en ligne par le FBI, on voit une personne identifiée comme le suspect courant sur un toit après le tir et sautant avec adresse jusqu’au sol. On le voit ensuite traverser une rue très fréquentée et disparaître dans une zone boisée, où les enquêteurs ont ensuite trouvé un fusil de chasse 30-06 Mauser. Les autorités avaient annoncé une récompense allant jusqu'à 100.000 dollars pour toute information utile et en avaient appelé au public pour retrouver l’auteur du crime. Jeudi soir, plus de 7.000 signalements avaient été reçus par la police. Donald Trump avait dès mercredi mis en cause la responsabilité de la «gauche radicale» avant d’appeler jeudi à la retenue. Mais vendredi devant la caméra de Fow News, le président américain, lui-même visé par deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale, a lancé une attaque en règle contre les «extrémistes» de gauche et ses cibles de prédilection, dont l’ancien président Joe Biden et le milliardaire George Soros. Les Etats-Unis, un pays où il y a plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, ont connu une recrudescence de la violence politique ces dernières années. Cette année déjà, Melissa Hortman, élue démocrate au Parlement du Minnesota, et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé. Sur le campus d’Orem, des centaines de personnes portant des casquettes rouges MAGA («Make America great Again», le slogan de Donald Trump) et tenant des drapeaux américains s'étaient rassemblées jeudi soir et avaient prié en mémoire de Charlie Kirk, comme ailleurs aux Etats-Unis. «Cela semble toujours insensé que cela soit arrivé», a affirmé à l’AFP Jonathan Silva, 35 ans. «C’est totalement surréaliste». Romain FONSEGRIVES, avec Aurélia END à Washington © Agence France-Presse