Meeschaert fédère des investisseurs victimes de Bernard Madoff

Le groupe a constitué l’association des victimes de Luxalpha-Madoff avec comme objectif de peser face au liquidateur américain.
Antoine Duroyon

Meeschaert sonne la mobilisation dans le dossier Madoff. Le groupe financier, qui a indemnisé dès 2009 ses clients ayant investi dans la Sicav Luxalpha, a constitué un groupe de victimes. Plus d’une dizaine d’investisseurs privés et institutionnels, représentant plus de 50 millions d’euros de créances, ont déjà rallié l’association. Objectif : faire entendre leur voix auprès des différentes parties prenantes au dossier.

«Les liquidateurs luxembourgeois de la Sicav Luxalpha doivent rapidement engager une discussion avec la seule source tangible d’indemnisation des victimes : la liquidation américaine représentée par le Trustee Irving Picard», déclare Cédric Meeschaert, président du groupe Meeschaert. «A ce jour, plusieurs fonds (Herald Lux, Herald offshore, Tremont, Defender Ltd) ont annoncé avoir transigé avec le Trustee Irving Picard pour être admis aux redistributions de la liquidation américaine. La Sicav Luxalpha doit faire partie de ces discussions», martèle le dirigeant.

C’est selon le mécanisme de «clawback» que le liquidateur américain prévoit d’indemniser les victimes de Bernard Madoff. Ce principe prévoit que certains retraits d’argent effectués par des créanciers dans des délais spécifiques précédant le dépôt de bilan d’une société soient impérativement remis au pot commun pour être redistribués. Par ce biais, le Trustee Irving Picard a récupéré près de 11 milliards de dollars à ce stade, soit 60% de la perte nette subie par les investisseurs. Le liquidateur a déjà engagé le reversement de ces sommes pour plus de 7 milliards de dollars. Problème : la Sicav Luxalpha et ses investisseurs ne sont pas admis par la loi américaine à ces redistributions.

Dans un communiqué, Meeschaert évoque une situation «critique», étant donné que le Trustee Irving Picard vient de déposer une demande auprès de la Cour de justice américaine pour un sixième remboursement intérimaire au profit des victimes de Madoff dont la créance a été reconnue. Cédric Meeschaert promet d’explorer «tous les moyens légaux alternatifs» pour faire admettre la créance du groupement.

Une union qu’il juge d’autant plus nécessaire que les procédures judiciaires engagées individuellement en France ou au Luxembourg ont toutes été rejetées.

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