
L’exposition des banques allemandes à Heta totalise 5,5 milliards d’euros
L’impact sur le secteur bancaire allemand des difficultés de Heta se précise. Lors d’une conférence qui s’est tenue ce mercredi à Francfort, Andreas Dombret, membre du directoire de la Bundesbank, a ainsi dévoilé une estimation de la banque centrale allemande chiffrant à 5,5 milliards d’euros l’exposition du secteur à la structure de défaisance de la banque autrichienne Hypo Alpe Adria (HAA).
La décision prise début mars de mettre en résolution Heta et d’instaurer un moratoire sur sa dette jusqu’en mai 2016 «a frappé sévèrement et de façon inattendue les banques allemandes», a commenté Andreas Dombret, qui a ajouté que certaines d’entre elles pourraient faire face à des pertes «douloureuses».
A l’occasion de la publication de son rapport annuel, Commerzbank a à son tour communiqué mercredi une exposition de l’ordre de 400 millions d’euros à la «bad bank», dont le passif dépasse les 13 milliards d’euros. «Tout impact éventuel serait pris en compte dans les prochains trimestres», a-t-elle indiqué tout en précisant qu’aucune dépréciation n’avait été enregistréepour 2014.
Alors que la liste des banques allemandes impliquées dans le dossier Heta s’allonge, les difficultés de la structure de défaisance ont fait le week-end dernier leur première victime. Berlin a en effet dû voler au secours de Düsseldorfer Hypothekenbank (DüsselHyp), en la rachetant au fonds Lone Star et en garantissant 348 millions d’euros de dette de Heta détenus par la banque.
Si l’agence Moody’s a estimé ce mercredi que les risques de contagion au marché allemand des obligations sécurisées (les «Pfandbriefe») sont gérables, le sauvetage de DüsselHyp a néanmoins conduit la Bafin et la Bundesbank à lancer une analyse approfondie des effets de la chute de Heta.
Pour l’heure, la plus importante exposition obligataire du secteur allemand est comptabilisée chez Commerzbank, suivie par l’allemande Deutsche Pfandbriefbank (395 millions d’euros). La Landesbank NordLB précède quant à elle DüsselHyp avec 380 millions d’euros. Ce mercredi, Deutsche Bank a en revanche refusé de dévoiler un montant, signalant simplement par la voix de son directeur général adjoint Anshu Jain être «à l’aise avec son exposition».
Outre la partie obligataire, Heta et BayernLB, l’ex-propriétaire de HAA, se livrent également une bataille juridique concernant 2,4 milliards de prêts non remboursés par la «bad bank».
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