Les profits de Revolut ont plus que doublé en 2024

La néobanque britannique a enregistré une forte hausse de son activité l’an dernier, tirée notamment par le trading de cryptomonnaies. Son bénéfice avant impôt a dépassé le milliard de livres.
Revolut
Revolut est une néobanque britannique basée à Londres  -  (RK)

Revolut confirme sa place à part dans le paysage des néobanques. Déjà membre du groupe restreint des banques digitales rentables depuis plusieurs années, le groupe britannique a dévoilé une véritable envolée de ses résultats en 2024.

Son profit avant impôt a bondi de 149% l’an dernier pour atteindre 1,1 milliard de livres sterling (1,29 milliard d’euros) et son bénéfice net a plus que doublé, à 790 millions de livres.

Le chiffre d’affaires de la fintech basée à Londres a augmenté pour atteindre 3,1 milliards de livres, contre 1,8 milliard en 2023. Une performance portée par une hausse des revenus d’intérêts dans un environnement de taux plus élevés mais aussi par les paiements par carte et par le segment «Wealth» de l’entreprise, qui inclut les produits de trading et de cryptomonnaies.

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52 millions de clients

Les revenus de cette activité de gestion de fortune ont augmenté de 300% d’une année sur l’autre, portés par une hausse du trading de cryptomonnaies et par le lancement de la plateforme d'échange de ce type d’actifs. Le poids des cryptomonnaies dans l’activité de la branche n’a toutefois pas été précisé.

Le nombre de clients de la société a augmenté pour atteindre 52,5 millions, contre 38 millions en 2023, et les clients professionnels représentent 15% du chiffre d’affaires total.

Revolut s’est imposée comme l’un des plus grands succès parmi les néobanques européennes fondées au cours de la dernière décennie. L’entreprise était valorisée à 45 milliards de dollars l’année dernière, soit plus que certaines grandes banques européennes. Elle prévoit de se développer dans les prêts immobiliers et le crédit à la consommation pour concurrencer les acteurs traditionnels, ainsi que de croître aux États-Unis.

A l’occasion de la publication de ses chiffres annuels, Revolut a également indiqué que son directeur général et cofondateur, Nikolay Storonsky, avait augmenté sa participation en acquérant un «intérêt indirect, sans droit de vote» dans l’entreprise lors d’une réorganisation de sa structure actionnariale. Il détient désormais, directement ou indirectement, plus de 25% de Revolut, indique la société sans préciser ce qu’il possédait auparavant.

L’entreprise avait précédemment indiqué son intention de procéder à une introduction en Bourse, mais le directeur financier, Victor Stinga, a refusé de s’engager sur un éventuel calendrier en la matière.

(Avec Reuters)

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