
« Les banquiers peuvent jouer un rôle d’éducation des chefs d’entreprise »
Dans quelle mesure les réflexions et initiatives des bancassureurs dans l’assurance cyber sont une bonne nouvelle pour les PME ?
Cette dynamique ne peut que participer à la sensibilisation des entreprises au risque cyber. Alors qu’il est très difficile de faire prendre conscience de ce risque aux TPE et PME, les banquiers ont une relation de proximité avec les chefs d’entreprise et pourraient jouer ce rôle d’éducation. Notre vision à la CPME est claire : la grande transformation numérique de la société, qui s’est accélérée avec le Covid-19, ne pourra pas être réussie sans cybersécurité.
Les offres distribuées correspondent-elles aux besoins de ce type d’entreprise ?
Peu importe le type d’offre distribuée par les bancassureur, qu’elle soit adossée à une grande compagnie d’assurances ou portée en interne, l’important réside dans l’analyse du risque résiduel à couvrir. Une assurance ne doit couvrir que ce risque résiduel tandis que l’entreprise doit effectuer un travail préalable de cyberprotection de ses actifs. Pour cela, il faut non seulement une prise de conscience des assurés, qui doivent aussi assimiler que la cyber-assurance est absolument nécessaire – le risque étant qualifié de risque n°1 et de type létal par France Assureurs –, mais aussi une maturation du marché de l’assurance avec une meilleure éducation des distributeurs sur ce produit assurantiel, nouveau pour eux.
Qu’attendez-vous des travaux qui doivent être menés par les parties prenantes pour améliorer l’accès à l’assurance cyber des PME ?
D’abord, il est essentiel d’avoir une base commune de qualification. Ensuite, l’inscription dans la loi de finances de crédit d’impôts pour les investissements dans les équipements et logiciels de cybersécurité pour nos entreprises serait une initiative salutaire. Après la crise du Covid-19, ces investissements ne sont pas prioritaires en termes opérationnels mais ils sont indispensables pour la survie des entreprises.
Plus d'articles Assurance dommages
-
La directrice générale de Direct Line a démissionné
L’assureur britannique Direct Line a annoncé vendredi la démission avec effet immédiat de sa directrice général, Penny James. Elle occupait cette fonction depuis mai 2019 après avoir été directrice financière du groupe durant 18 mois. Début janvier, la capitalisation boursière de l’assureur a baissé d’un quart en une journée après la suspension inattendue de son dividende final en raison d’une forte augmentation des sinistres liés aux conditions météorologiques, ce qui a entraîné une perte de souscription. La compagnie a nommé le directeur commercial Jon Greenwood au poste de directeur général par intérim jusqu'à ce qu’elle trouve un successeur parmi des candidats internes ou externes. La mission principale du nouveau dirigeant sera de redresser la performance opérationnelle et le bilan du groupe. Il rejoindra le conseil d’administration sous réserve de toute approbation réglementaire supplémentaire. -
Assurance cyber : les bancassureurs attaquent le marché des PME
Alors que BNP Paribas a signé un partenariat avec la cyber-assurtech Stoïk, d’autres groupes travaillent sur le lancement d’une offre aux multiples enjeux. -
Ascot suspend la souscription de nouvelles garanties céréalières en Ukraine
Présent sur le marché londonien du Lloyd’s, l’assureur britannique Ascot a déclaré lundi qu’il interrompait la souscription de garanties pour de nouvelles expéditions céréalières empruntant le corridor céréalier ukrainien jusqu’à ce qui puisse mieux comprendre la situation, après la décision de Moscou de suspendre sa participation à l’accord signé en juillet dernier. «Les assurances qui ont déjà été émises restent valables», a précisé à Reuters Chris McGill, responsable du fret chez Ascot. Ascot et le courtier Marsh ont lancé fin juillet une facilité pour les négociants en céréales afin de fournir une couverture de fret allant jusqu'à 50 millions de dollars pour chaque voyage. Cette facilité cargo, dont le risque de souscription a été partagé par un certain nombre de syndicats sur le marché du Lloyd’s, a été utilisée par une proportion importante des expéditions à ce jour.
Contenu de nos partenaires
- La Société Générale présente sa nouvelle direction autour de Slawomir Krupa
- Credit Suisse entraîne le secteur bancaire européen dans sa chute
- UBS rachète Credit Suisse pour éviter la contagion
- Fraude fiscale : BNP Paribas, la Société Générale et Natixis perquisitionnées
- Les actions chutent avec les banques américaines
- L’électrochoc SVB met la finance sous tension
- Credit Suisse, trois ans de descente aux enfers
- Les gérants prennent la mesure de la persistance de l’inflation
- Silicon Valley Bank : la chute éclair de la banque des start-up
-
Consommation
La grande distribution tisse sa toile en Afrique
Les hypermarchés, supermarchés et magasins «cash & carry» gagnent du terrain sur le continent face à la distribution traditionnelle. Dopées par l'essor de la classe moyenne, les dépenses de consommation sont en constante progression -
Tribune libre
«Le conseil d’administration, moteur du rôle de l’entreprise dans la société». La tribune d'Isabelle MacElhone
«Les sociétés commerciales jouent un rôle, une fonction, qui dépasse largement l’objet social que leurs fondateurs ont inscrit dans les statuts. Et ce n’est pas nouveau» -
Justice
Affaire Stormy Daniels: Donald Trump inculpé au pénal, une première pour un ancien président américain
L’ex-chef d'Etat est accusé d’avoir versé un pot-de-vin à une actrice pornographique. Il s'est dit « complètement innocent » et pourrait comparaître mardi 4 avril