
Les banques et les assurances s’emparent du sujet de l’emploi qualifié
France Assureurs continue son travail d’influence à l’approche des élections. Aux côtés de la Fédération bancaire française (FBF) et de la Fédération Syntec, principale organisation représentative de la branche professionnelle des bureaux d’études, l’organisation publie un livre blanc intitulé « promouvoir l’emploi qualifié ». « Toutes nos économies sont confrontées à la transition écologique et numérique. Or, la question de l’emploi qualifié et plus globalement des compétences et de la formation est la clé de cette transformation. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons nous mobiliser aujourd’hui », explique Florence Lustman, présidente de France Assureurs.
Les trois fédérations avancent six propositions concrètes pour « renforcer les compétences, rééquilibrer les territoires et créer un choc de confiance à la fois social et fiscal ». Une première partie des propositions vise « un choc de compétences » par l’amélioration des différents moyens actuels de formation, sans oublier la formation continue. Il s’agit par exemple de rendre plus efficaces le fonctionnement et le financement de la formation professionnelle, en révisant le processus de décision au sein de France Compétences. Mais aussi de mieux former les emplois qualifiés de demain en rendant éligible à l’apprentissage des « compléments de formation essentiels pour certaines compétences rares ».
Inquiets des conséquences de la réforme du lycée sur la parité dans les enseignements de mathématiques, les trois présidents de fédérations ont par ailleurs insisté sur la nécessité de renforcer la présence des femmesdans les filières scientifiques et techniques. « Nous proposons de réaliser un des états généraux des femmes dans les domaines scientifiques, de fixer des objectifs de mixité dans les enseignements de spécialité au lycée et de dynamiser les carrières des femmes à l’aide de création de réseaux de monitoring », a détaillé Maya Atig, présidente de la FBF
Enfin, le livre blanc propose des mesures de compétitivité. Territoriales d’abord pour attirer et accueillir les entreprises à forte concentration d’emplois qualifiés dans de nouveaux territoires. Nationales ensuite pour garantir une stabilité fiscale et sociale aux salariés qualifiés et leurs employeurs, en baissant les charges sociales sur les emplois rémunérés entre 2 et 4,5 fois le smic par exemple.
Les trois fédérations représentent un emploi qualifié sur quatre et 40% des embauches de cadres en 2021.
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