
L’emploi salarié américain poursuit sa hausse en octobre

L’emploi salarié a continué d’augmenter en octobre aux Etats-Unis, en dépit des incertitudes sur l’issue de l'élection présidentielle et sur un éventuel nouveau plan de relance budgétaire. Alors que le nombre quotidien de nouvelles infections au coronavirus atteint des records dans le pays, il faudra encore du temps à l'économie pour se remettre complètement de la crise née de la pandémie.
Selon les données publiées vendredi par le département du Travail, 638.000 emplois nets ont été créés en octobre, à comparer à 672.000 en septembre. En mars et avril, au plus fort des mesures de confinement, l'économie américaine avait détruit 22 millions d’emplois.
Les économistes interrogés par le Wall Street Journal s’attendaient à la création de 530.000 emplois nets aux Etats-Unis en octobre. Le nombre de postes créés en septembre avait initialement été estimé à 661.000.
Le mois dernier, le taux de chômage dans le pays s’est établi à 6,9%, après 7,9% en septembre, poursuivant sa baisse pour le sixième mois consécutif. Le taux de chômage aux Etats-Unis s'établissait à 3,5% en février, mais il a bondi jusqu'à 14,7% en avril, un record depuis 1948. Les économistes anticipaient en moyenne une baisse du taux de chômage à 7,7% en octobre.
« En octobre, des hausses notables de l’emploi ont été enregistrées dans les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie, des services aux entreprises, du commerce de détail et de la construction », a indiqué le département du Travail dans son communiqué. L’emploi dans la fonction publique a en revanche diminué, a-t-il précisé.
Le taux d’activité aux Etats-Unis a augmenté de 0,3 point de pourcentage en octobre, à 61,7%. Ce taux s'établissait à 60,2% en avril, son niveau le plus bas depuis 1973, mais dépassait 63% au début de 2020.
En dépit du rebond du marché du travail depuis avril, 11,1 millions de personnes restaient sans emploi aux Etats-Unis en octobre. En recul constant depuis six mois, le taux de chômage et le nombre de personnes sans emploi outre-Atlantique représentent cependant près du double de leurs niveaux de février, a souligné le département du Travail.
La Fed s’engage à soutenir l'économie
La publication du rapport sur l’emploi salarié agricole aux Etats-Unis intervient à l’issue d’une semaine chargée en actualité outre-Atlantique. Le nom du 46e président des Etats-Unis n’est toujours pas connu après les élections de mardi et l'écart est extrêmement serré entre le président sortant, Donald Trump, et son adversaire démocrate, Joe Biden, dans certains Etats où le décompte des bulletins de vote n’est toujours pas terminé.
Dans un climat politique tendu, la Réserve fédérale (Fed) a laissé jeudi sa politique monétaire inchangée tout en prévenant que la crise sanitaire continuerait de peser sur l’activité économique, l’emploi et l’inflation.
Soulignant que l’emploi et l’activité économique restaient à des niveaux « nettement inférieurs » à ceux observés en début d’année, la Fed a une nouvelle fois plaidé en faveur d’un nouveau plan de relance budgétaire.
Même si Joe Biden semble désormais très proche de la victoire, un tel projet devra être ratifié par les deux chambres du Congrès. Or si les démocrates devraient conserver le contrôle de la Chambre des représentants, aucune majorité ne se dessine au Sénat, où chaque camp dispose, selon le dernier décompte du Wall Street Journal, de 48 sièges. L’incertitude pourrait perdurer jusqu’au deuxième tour des élections sénatoriales en Georgie, prévu en janvier.
Plus d'articles du même thème
-
La finance est à la recherche de profils toujours plus techniques
Les études de rémunération cadres 2026 des cabinets de recrutement PageGroup et Expectra, filiale de Randstad, mettent en avant les profils toujours très techniques recherchés dans la finance d'entreprise. -
Novo Nordisk acte ses difficultés en supprimant des milliers de postes
Le laboratoire danois invoque une intensification de la concurrence sur le marché des traitements contre l’obésité pour justifier une restructuration qui entraînera la suppression de 9.000 emplois et des coûts exceptionnels de 8 milliards de couronnes. -
La révision de l’emploi américain entérine la prochaine baisse de taux
Le département du Travail a publié mardi une révision record des créations d’emplois non agricoles (NFP) publiées entre le 1 er avril 2024 et le 31 mars 2025. De quoi conforter la Fed dans sa volonté de baisser les taux le 17 septembre.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Les institutionnels sélectionnent Starquest-Montefiore pour gérer le fonds non coté Objectif Biodiversité
- BlackRock perd un mandat de 14,3 milliards d’euros du néerlandais PFZW
- Après BlackRock, d’autres gérants ont perdu des mandats du néerlandais PFZW
- Thélem arbitre ses actifs en profondeur
Contenu de nos partenaires
-
Wall Street termine sans direction claire, prudente avant les prix à la consommation
Washington - La Bourse de New York a terminé sans direction claire mercredi, les investisseurs se montrant attentistes avant la publication jeudi d’un nouvel indicateur d’inflation côté consommateurs aux Etats-Unis, susceptible de donner de nouveaux indices sur la trajectoire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed). L’indice élargi S&P 500 (+0,30%) et l’indice Nasdaq (+0,03%) ont tous les deux grappillé de nouveaux records, respectivement à 6.532,04 points et 21.886,06 points. Le Dow Jones a, pour sa part, perdu 0,48%. «Le marché connaît quelques ventes avant la publication demain (jeudi) de l’indice CPI» des prix à la consommation américains, a commenté auprès de l’AFP Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital Securities. Mercredi, les investisseurs ont finalement peu réagi à l’annonce d’un recul surprise des prix à la production en août aux Etats-Unis (-0,1%), après une forte augmentation un mois plus tôt (+0,7% en juillet). «C’est une bonne nouvelle, mais cet indicateur ne porte que sur un seul mois, et n’indique donc pas de véritables changements vis-à-vis de l’inflation, qui reste tenace», a expliqué M. Cardillo. En rythme annuel, l’indice a ralenti en août à +2,6%. En revanche, hors prix volatils de l’alimentation et de l'énergie, il a accéléré à +2,8%. La publication jeudi de l’indice des prix à la consommation (CPI) avant l’ouverture de Wall Street sera plus «significative», a souligné Jose Torres, analyste d’Interactive Brokers, car elle viendra affiner les attentes des investisseurs concernant les perspectives de baisses des taux de la Réserve fédérale (Fed). Selon l’outil de veille FedWatch de CME, la grande majorité des acteurs du marché estiment que l’institution baissera ses taux d’un quart de point lors de sa prochaine réunion prévue les 16 et 17 septembre. «Mais si le CPI est inférieur aux prévisions (...) cela pourrait ouvrir la voie à une baisse d’un demi-point la semaine prochaine», a estimé M. Cardillo. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se détendait par rapport à la clôture mardi, à 4,04% vers 20H20 GMT contre 4,09%. A la cote, Oracle a été catapulté (+36,07% à 328,62 dollars) après avoir annoncé que le chiffre d’affaires de ses infrastructures «cloud» (informatique dématérialisée) devrait atteindre 144 milliards de dollars d’ici 2030, profitant de l’engouement autour de l’intelligence artificielle (IA). A l’occasion de la publication mardi de ses résultats trimestriels, le groupe a annoncé dans un communiqué anticiper une croissance de 77% du chiffre d’affaires d’Oracle Cloud Infrastructure, «pour atteindre 18 milliards de dollars cette année fiscale». Selon le Wall Street Journal, le groupe aurait par ailleurs signé un contrat d’environ 300 milliards de dollars avec OpenAI, l’un des leaders de l’IA générative. Le spécialiste suédois du paiement fractionné Klarna a reçu un accueil mitigé pour son premier jour de cotation à la Bourse de New York. L’entreprise a fait son entrée avec un titre vendu au prix de 40 dollars l’unité. L’action a terminé à 46,33 dollars (+15,8%). La chaîne de sandwicheries Potbelly s’est envolée (+31,32% à 16,98 dollars) après que la société a annoncé qu’elle avait accepté d'être rachetée par RaceTrac, entreprise de stations-services et de magasins de proximité aux Etats-Unis, dans le cadre d’une transaction évaluée à environ 566 millions de dollars. Nasdaq © Agence France-Presse -
La Bourse de New York termine sans direction claire
Washington - La Bourse de New York a terminé sans direction claire mercredi, les investisseurs se montrant attentistes avant la publication jeudi d’un nouvel indicateur d’inflation côté consommateur aux Etats-Unis, susceptible de donner de nouveaux indices sur la trajectoire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed). L’indice élargi S&P 500 (+0,30%) et l’indice Nasdaq (+0,03%) ont tous les deux grappillé de nouveaux records, respectivement à 6.532,04 points et 21.886,06 points. Le Dow Jones a, pour sa part, perdu 0,48%. Nasdaq © Agence France-Presse -
Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse