
« L’économie de coûts de cotation n’est pas significative »
Quels sont les contraintes et coûts liés à la cotation en Bourse ?
La cotation en Bourse, et plus généralement l’accès aux marchés de capitaux, est un outil de développement qui présente de nombreux atouts et opportunités. Elle devient une contrainte lorsqu’elle ne peut plus jouer son rôle à raison de la société cotée elle-même (baisse de performance, absence de liquidité, faible volume des transactions). Dans le projet de note d’information de l’offre publique d’achat (OPA) visant Natixis, et soumise à l’examen de l’Autorité des marchés financiers, il est précisé : « L’économie éventuelle de coûts de cotation qui serait liée à la radiation des actions de la société du marché réglementé d’Euronext Paris après la mise en œuvre, le cas échéant, du retrait obligatoire, n’est pas significative par rapport au montant de l’opération. »
Quelles sont les modalités de sortie ?
Pour sortir de la cote, les actionnaires majoritaires doivent racheter les actions en circulation qu’ils ne détiennent pas déjà. Cela implique généralement de lancer une OPA, laquelle pourra être suivie d’un retrait obligatoire (dit squeeze-out) si le nombre d’actions non présentées par les actionnaires minoritaires de la société ne représente pas, à l’issue de ladite OPA, plus de 10 % du capital et des droits de vote de la société cible. Lorsque les actionnaires majoritaires détiennent déjà au moins 90 % du capital ou des droits de vote, la procédure de l’offre publique de retrait (OPR) peut alors être mise en œuvre, et être éventuellement suivie à son tour d’un retrait obligatoire.
Quelles précautions faut-il prendre vis-à-vis des actionnaires salariés ?
La note d’information déposée par le groupe BPCE laisse apparaître que 3,08 % du capital de Natixis est détenu par les salariés de la société à la date du 31 décembre 2021. Compte tenu de l’écart entre le cours de l’introduction en Bourse historique (plus de 19 euros) et le prix proposé dans le cadre de l’OPA (4 euros), les différents mécanismes de participation au capital, via des émissions réservées aux salariés, peuvent se conclure par des pertes pour certains qui percevront un prix de rachat de leurs titres inférieur à leur prix de souscription.
Propos recueillis par Sylvie Guyony
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