
Le recentrage de la banque d’investissement d’UBS prêt à franchir une nouvelle étape
Sous la houlette de son directeur général Sergio Ermotti, UBS s’apprête à opérer un vaste remue-ménage dans sa banque d’investissement. Les médias anglo-saxons, Financial Times (FT) en tête, se sont faits l'écho ce week-end d’un plan qui remisera à l’arrière-plan de larges pans de l’activité de trading fixed income. Cette division qui abritera des actifs jugés non stratégiques serait dirigée par Carsten Kengeter, aujourd’hui coresponsable de la banque d’investissement, selon le FT. Objectif : évacuer des activités dans lesquelles il est difficile de rivaliser vu le contexte réglementaire. Son homologue Andrea Orcel pourrait accéder à des fonctions plus importantes en héritant des activités restantes - trading et recherche actions, devises, dette gouvernementale, conseil...
«UBS revient à ses racines, devenant un courtier doté d’une solide franchise sur les marchés actions», estime Kian Abouhossein, analyste chez JPMorgan. «Cela prendra du temps pour cela», ajoute-t-il. Il s’agit d’une nouvelle étape de la stratégie dessinée il y a un an par Sergio Ermotti. Ce virage devrait surtout s’accompagner de profonds bouleversements sur le plan de l’organisation. Jusqu'à 10.000 postes, soit 16% des effectifs, pourraient faire les frais de cette mutation, d’après le FT. Le journal suisse NZZ Am Sonntag se montre toutefois moins pessimiste, évoquant une fourchette de 4.000 à 5.000 emplois, essentiellement à Londres et New York.
Cet effort s’ajouterait à un programme en cours, portant sur 3.500 postes. «Il y avait plusieurs options sur la table mais UBS a retenu la plus radicale», souligne une sourche proche du dossier citée par le FT. Le plan devrait par ailleurs contribuer à réduire encore davantage les actifs pondérés du risque (RWA), l’objectif étant fixé à 100 milliards de francs suisses (83 milliards d’euros environ) supplémentaires.
UBS, qui compte plus de 60.000 employés, devrait fournir des détails demain, à l’occasion de la présentation de ses résultats du troisième trimestre. Sa consoeur Credit Suisse, confrontée aux «chocs répétés» de l'économie mondiale, s’est également lancée dans une chasse aux côuts, disant vouloir dégager 4 milliards de francs d'économies (3,3 milliards d’euros) d’ici 2015. La banque a réduit ses effectifs d’environ 7% depuis 2011, une tendance qui devrait encore perdurer.
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