Le modèle d’UBS a fonctionné à plein régime au premier trimestre

La banque a enregistré un bond de 88% de son profit avant impôts, grâce à la bonne performance de toutes ses lignes de métier.
Julien Beauvieux

Si les questions de rémunération des dirigeants et de litiges juridiques pourraient faire des vagues lors de l’assemblée générale d’UBS demain, la solidité de son modèle devrait faire consensus. La banque a enregistré un bond de 88% de son résultat net au premier trimestre, à 1,98 milliard de francs suisses (1,90 milliard d’euros), tout en renforçant son ratio CET1 à 13,7%, nettement au-dessus de la plupart de ses concurrentes.

Cette performance, supérieure au profit de 1,1 milliard de francs suisses anticipé par les analystes, s’est notamment appuyée sur l’activité de gestion de fortune. Replacées au cœur de la stratégie du groupe lors de l’arrivée fin 2011 du directeur général Sergio Ermotti, les deux divisions de «wealth management» ont enregistré un résultat net ajusté avant impôts global de 1,13 milliard de francs, un niveau inconnu depuis 2008, en hausse de 24% sur un an.

«Nous mettons en place des mesures pour améliorer la tarification de certains comptes [clients] à la lumière de l’environnement de taux en Suisse et dans certaines parties d’Europe», précise la banque, qui a enregistré sur ces métiers une collecte nette de 19,2 milliards de francs suisses, contre un consensus de 13 milliards. «En excluant de potentielles sorties de capitaux liées à ces mesures, nos métiers de gestion de fortune devraient continuer à collecter au deuxième trimestre», ajoute-t-elle.

UBS a aussi enregistré de bonnes performances dans la banque d’investissement, qui a notamment bénéficié de la volatilité sur le marché des changes provoquée par l’abandon surprise du peg de la Banque de Suisse. Son profit a grimpé de 49%, à 844 millions de francs suisses. La baisse des provisions pour pertes sur crédits a été bénéfique à la banque de détail, dont le résultat a augmenté de 10%, à 443 millions de francs, tandis que la gestion d’actifs a également bénéficié d’une collecte importante de 7,5 milliards (hors fonds monétaires).

La banque helvétique a enfin bénéficié d’une relative accalmie sur le front des litiges juridiques. Les réserves de provisions ont ainsi diminué de 3,05 à 2,72 milliards de francs suisses à la fin mars. A l’instar de RBS, la banque suisse a précisé être en discussion avancée avec le département de la Justice américain, qui envisagerait d’infliger des amendes de l’ordre de 1 milliard de dollars aux établissements suspectés d’avoir manipulé le marché des changes.

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