Le groupe CM11-CIC renforce sa solvabilité

Le CM11-CIC voit son résultat net part du groupe croître de 8,4% en 2014, à 2,18 milliards d’euros. Son ratio de fonds propres durs CET1 atteint 14,4%.
Laure BERGALA

En présence de son patron emblématique Michel Lucas, qui a quitté certains de ses mandats fin 2014, le CM11-CIC a présenté jeudi ses résultats annuels, une semaine avant l’ensemble du groupe qui devrait annoncer un bénéfice net supérieur à 3 milliards d’euros. Le CM11-CIC rassemble 11 Fédérations du Crédit Mutuel dont la puissante fédération de Strasbourg, et le Crédit industriel et commercial (CIC). L’ensemble a dégagé un résultat net comptable de 2,41 milliards d’euros et un résultat net part du groupe de 2,18 milliards, en hausse de 8,4% sur un an. Son produit net bancaire (PNB) progresse de seulement 0,7%, à 11,973 milliards d’euros.

L’activité a notamment été marquée, en Allemagne, par une charge exceptionnelle de 213 millions d’euros en PNB, liée à une décision de la Cour de justice de Karlsruhe imposant aux banques de rembourser aux clients avec une rétroactivité de dix ans les frais de dossier de souscription de leurs crédits à la consommation. La charge a pesé sur la marge d’intérêt de Targobank outre-Rhin où le groupe réalise 10% de son activité sur les 20% de l’international, contre 80% en France.

«Notre modèle de banque universelle combine bien solidité et développement», s’est félicité Nicolas Thiery, jeune président du groupe, qui affichait à fin 2014 un ratio de fonds propres durs (CET1) de 14,4 % hors arrangements transitoires, le plus élevé des grandes banques françaises. Il était de 13,1% en 2013. La banque mutualiste, sortie en tête des stress tests européens en octobre parmi les grands réseaux français, affiche un ratio de levier de 6,1%.

Le groupe a dégagé 2,9 milliards de capitaux propres en 2014, pour un total de 34,9 milliards: 2,2 milliards seront mis en réserve et 200 millions iront au dividende du CIC. «2 milliards de retombées en réserve chaque année doivent nous permettre de rester à 14 ou 15% de ratio CET1 et de digérer chaque année les évolutions réglementaires», estime Nicolas Théry.

La banque digère aussi l’environnement de taux bas qui pèse sur les revenus des banques de détail de tous les groupes. Michel Lucas considère que le CM11-CIC est paré pour ne pas en pâtir en 2015. Les marges d’intérêt sont stables en 2014. Toujours président de la Confédération nationale du Crédit Mutuel, l’organe central, Michel Lucas pourrait évoquer le sujet de la gouvernance la semaine prochaine, alors que le Crédit Mutuel Arkéa a montré des velléités de sécession en octobre dernier.

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