Le Crédit Foncier boucle sa deuxième titrisation déconsolidante

L’établissement a cédé un portefeuille de 13.500 prêts pour un total de 1,4 milliard d’euros, après un premier RMBS public placé en mai 2014.
Alexandre Garabedian
Au premier semestre, Crédit Foncier a dégagé une perte nette de 20 millions. Photo DR.
Au premier semestre, Crédit Foncier a dégagé une perte nette de 20 millions. Photo DR.  - 

Bis repetita pour le Crédit Foncier. La filiale de crédit immobilier de BPCE a bouclé la semaine dernière sa deuxième titrisation publique de prêts aux particuliers, une opération lancée mi-juin. L’établissement a ainsi cédé un portefeuille de 13.500 prêts pour un total de 1,4 milliard d’euros.

Comme le premier RMBS public du Crédit Foncier, CFHL-1, mené en mai 2014, cette transaction présente l’avantage d’être déconsolidante, un critère jugé nécessaire par les banques pour que cette technique de gestion de bilan prenne enfin son essor en Europe. «Concernant les tranches notées AAA, représentant plus de 87% du Fonds commun de titrisation, le spread de la tranche à trois ans est ressorti à 30 points de base contre 37 points de base pour CFHL-1, et celui de la tranche longue est ressorti à 45 points de base contre 65 points de base pour celle de CFHL-1», précise l’émetteur en marge de la publication de ses résultats.

Pour le Crédit Foncier, le succès de ces opérations est vital: faute de dépôts, la banque n’a dû sa survie pendant la crise qu’à son adossement à BPCE, alors que des acteurs au modèle comparable, comme le CIF, ont disparu. Il est sous la pression de sa maison-mère pour réduire la taille de son bilan. Au premier semestre, touché par la faillite de Heta en Autriche, le prêteur immobilier a dégagé une perte nette de 20 millions.

BPCE a publié de son côté un résultat net hors exceptionnels de 886 millions (+2,5%) au deuxième trimestre. La banque a enregistré une nouvelle progression des revenus des Caisses d’Epargne (+4,6% sur un an hors variation de la provision pour épargne logement) et des Banques Populaires (+2,6%), la hausse des commissions faisant plus que compenser la baisse des marges d’intérêt dans les deux réseaux.

«Nous constatons au deuxième trimestre une baisse du coût du risque dans tous nos métiers, et elle est particulièrement marquée chez Natixis», a souligné hier François Pérol. Le président de BPCE ajoute que le groupe est «dans la trajectoire financière du plan élaboré fin 2013», mais que les nouvelles taxes bancaires auront un impact de «310 millions d’euros en résultat net sur 2014-2017».

Natixis, de son côté, affiche une hausse de 7% de son produit net bancaire, à 2,17 milliards, et de 5% de son résultat net hors exceptionnels, à 398 millions. Natixis AM a collecté 10 milliards d’euros en net sur le trimestre et voit ses encours grimper à 812 milliards à fin juin.

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