
Le Crédit Agricole d’Ile-de-France va accentuer sa transformation en 2015
Dans un contexte économique toujours aussi peu porteur, le Crédit Agricole d’Ile-de-France (Cadif) a résisté en 2014 avec un résultat net en hausse de 7,9%. Son produit net bancaire (PNB) a légèrement progressé de 0,8% à 945 millions d’euros, entièrement soutenu par son compartiment fonds propres auquel contribue la société de capital développement Socadif.
En revanche, les commissions de la collecte centralisée à CASA ont reculé du fait du niveau élevé des taux de l’épargne réglementée, tandis que les commissions de service ont souffert de plafonnements réglementaires intervenus en début d’exercice. A 490 millions d’euros, la marge d’intermédiation affiche un repli de 3,5%.
L’établissement a développé son activité sur des axes de croissance jugés prioritaires : le nombre de conventions de gestion a progressé de 30% dans la banque privée et le taux d’équipement des professionnels en terminaux de paiement électroniques a grimpé de 20%. Les encours de crédit sur ce marché des professionnels et de l’agriculture (plus de 105.000 clients) ont progressé de 5,7% sur la période, à 1,74 milliard d’euros. Les indicateurs de production sont également au vert dans le crédit à la consommation, l’assurance, la prévoyance et la protection.
Les charges d’exploitation ont augmenté de 1,4%, à 496 millions d’euros, du fait du projet «Ambition 2015». La caisse régionale a investi 75 millions d’euros l’an dernier dans l’immobilier, la technologie et les compétences. Elle est notamment engagée dans un processus de conversion de son fonds de commerce à son nouveau concept d’«agence Active», qui fait la part belle au digital. Compte tenu du regroupement de 50 agences et de 9 autres déjà en test, le Cadif prévoit de transformer 268 agences en 2015 et 2016. En conséquence, les charges sont attendues en hausse de 3% cette année.
A 4 millions d’euros, soit 1,5 point de base par rapport aux encours de crédit, le coût du risque a reflué à un niveau historiquement bas l’an dernier. Par mesure de précaution, les provisions collectives et filières ont été abondées à hauteur de 20 millions d’euros en net. En matière prudentielle, le ratio de solvabilité a reculé de 100 points de base, à 22,5%, en raison d’un changement de méthode de l’ACPR. Le ratio de liquidité LCR ressort à plus de 86% fin 2014, largement au-dessus du seuil réglementaire aujourd’hui à 60% (100% en 2019).
Plus d'articles du même thème
-
La robotique industrielle dopée à l’IA fait saliver les investisseurs
La start-up en robotique Figure AI a bouclé un tour de série C historique d’un milliard de dollars. Une nouvelle génération de robots propulsés par l'intelligence artificielle séduit les investisseurs. Des start-up produisent désormais des modèles de fondation personnalisables, qui permettent de doter les robots humanoïdes, de « cerveaux » dopés à l’IA. -
Malgré un budget en suspens, la demande primaire d’OAT se redresse
Les investisseurs sont venus plus nombreux que lors de la crise gouvernementale de la rentrée, et n’ont pas particulièrement mis de pression sur les taux. -
Nvidia vole au secours d'Intel via un accord gagnant-gagnant
Le géant des puces pour l'intelligence artificielle va investir 5 milliards de dollars dans le groupe de semi-conducteurs quelques semaines après que l'Etat américain a lui-même pris une grosse participation au capital.
ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Fitch abaisse la note de la France
Contenu de nos partenaires
-
Corée du Sud : la dirigeante de l’Église de l’Unification visée par un mandat d’arrêt
Séoul - Un tribunal sud-coréen a requis jeudi un mandat d’arrêt contre la dirigeante de l'Église de l’Unification (encore appelée secte Moon), Han Hak-ja, notamment soupçonnée d’avoir soudoyé la femme de l’ancien président Yoon Suk Yeol. «Nous avons estimé que le risque que Han manipule des preuves était très élevé, ce qui nous a conduits à demander le mandat», a déclaré le procureur Park Sang-jin. Pendant plusieurs heures mercredi, la responsable de l’Eglise, âgée de 82 ans, a été interrogée sur son rôle présumé dans la corruption de l’ancienne Première dame de Corée du Sud, Kim Keon Hee, ainsi que d’un parlementaire de premier plan. «Les accusations portées contre elle concernent la violation de la loi sur le financement politique, de la loi anti-corruption, l’incitation à détruire des preuves et le détournement de fonds,» a ajouté le procureur. Un tribunal devrait examiner cette demande en début de semaine prochaine. Han Hak-ja, à la tête de l’Eglise de l’Unification depuis la mort de son mari en 2012, aurait ordonné la livraison d’un sac à main de créateur, d’un collier en diamant et de ginseng - un produit populaire en Corée du Sud qui peut coûter des milliers d’euros - à Kim Keon Hee en 2022 afin de s’attirer les faveurs de son époux, alors chef de l’Etat. «Persécution injuste» L’ancienne première dame a été arrêtée et inculpée pour ces accusations de corruption et également pour manipulation des cours boursiers. Son mari – également en détention – a été formellement destitué en avril pour avoir imposé la loi martiale le 3 décembre et déployé l’armée au Parlement. Han Hak-ja est également soupçonnée d’avoir versé un pot-de-vin de 100 millions de wons (61.000 euros) au député Kweon Seong-dong, contre lequel un mandat d’arrêt à été émis mardi par le tribunal de Séoul. L’Eglise de l’Unification a qualifié la demande de mandat de «persécution injuste d’un leader religieux mondial». «Nous dénonçons fermement le fait que, au lieu d’une considération humanitaire et d’un jugement rationnel, des mesures excessives et coercitives ont été prises contre notre dirigeante,» a fait savoir l'église dans un communiqué. L'Église de l’Unification a été fondée en 1954 par le défunt mari de Mme Han, Moon Sun-myung, a longtemps été au centre de controverses et de critiques, avec des enseignements centrés sur le rôle de Moon, ses mariages de masse, et un fonctionnement souvent assimilé à celui d’une secte. Elle revendique trois millions d’adeptes dans le monde, surnommés «Moonies», dont 300.000 en Corée du Sud et 600.000 au Japon. Mme Han, qui a été sortie en fauteuil roulant du bureau des procureurs après plus de neuf heures d’interrogatoire, a nié les accusations. «Pourquoi aurais-je fait cela ?» a-t-elle répondu. © Agence France-Presse -
Ecueils
La taxe Zucman : un plébiscite qui crispe jusqu'aux économistes de gauche
Beaucoup d'économistes, même classés à gauche, confient leur scepticisme face aux promesses de la taxe Zucman appliquée seulement à la France -
A contre-temps
Ballotté par les crises politiques, Gabriel Attal cherche son cap
Alors qu'il tente de tracer son chemin jusqu'à 2027, le chef du camp présidentiel ne cesse d'être percuté par les crises politiques