
L’assurance vie continue d’osciller entre terrain positif et négatif
Pour la deuxième fois de l’année, la collecte de l’assurance vie se retrouve en terrain négatif. Selon les chiffres de France Assureurs, la collecte nette en assurance vie s’établit à -267 millions d’euros sur le mois d’octobre 2022, après avoir essuyé une première décollecte de 700 millions d’euros en août dernier. Sur la période, les cotisations s’élèvent à 11,5 milliards d’euros (-1,5Md d’euros sur un an), contre 11,8 milliards de prestations versées aux épargnants (+1,3 milliard d’euros). La collecte nette accumulée sur l’année reste positive et se maintient à 12,3 milliards d’euros. Un niveau qu’elle avait déjà atteint durant la première partie de l’année. «On connait depuis quelques mois une quasi-équivalence entre cotisations et prestations, ce qui traduit le climat d’incertitude dans lequel nous évoluons. L’environnement économique et financier génère des inquiétudes et un attentisme de la part des épargnants», explique Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs (FA). En effet, à la même période en 2021, les épargnants avaient collecté en cumulé depuis le début de l’année 5,4 milliards d’euros de plus.
Le mois d’octobre a également été signé par une collecte négative pour le livret A. Les livrets réglementés ont enregistré une décollecte nette de 0,82 milliard d’euros, une première sur l’année 2022.
Mais si l’assurance vie maintient un niveau de collecte positif, c’est surtout grâce à la dynamique des unités de compte (UC), et ce malgré le chamboulement des marchés financiers. Au mois d’octobre, la collecte nette en UC s’est élevée à 2,4 milliards d’euros, contre une décollecte de 2,6 milliards d’euros pour le fonds en euros. Depuis le début de l’année, la collecte en UC s’établit à 29,4 milliards d’euros, soit un niveau jamais enregistré auparavant. Les UC continuent de représenter 39% des cotisations reçues par les assureurs en 2022. Cependant, pour le directeur général de FA, la remontée des taux pourrait permettre au fonds euros d'être plus attractif.
Le PER ne ralentit pas
Le plan d’épargne retraite (PER) assurantiel continue son ascension. Sur le mois d’octobre, la fédération des assureurs dénombre 65.400 souscriptions et 12.700 transferts, soit un total de 78.100 nouveaux bénéficiaires. Les versements se sont élevés à un peu plus d’un milliard d’euros. Depuis le début de l’année, les épargnants ont versé 5,7 milliards d’euros. À la fin du mois d’octobre 2022, 3,6 millions d’assurés détenaient un PER pour un encours de 44,4 milliards d’euros.
Plus d'articles Banque & Assurance
-
Ethos déplore le «gâchis» du rachat de Credit Suisse par UBS
La fondation suisse demande une mise en Bourse de la banque suisse de Credit Suisse -
Les banques européennes chutent après le rachat de Credit Suisse par UBS
L’indice Stoxx des banques européennes, qui ne comprend pas les banques suisses, abandonnait 2,5% en début de matinée. -
UBS rachète Credit Suisse pour éviter la contagion
Le groupe va offrir 0,76 franc par action Credit Suisse, payé en titre, pour reprendre son rival au bord de la faillite, et a négocié des garanties. Un sauvetage qui évite une faillite de la deuxième banque suisse. Les créanciers subordonnés perdent leur mise.
Contenu de nos partenaires
Les plus lus de
Les plus lus de
- La Société Générale présente sa nouvelle direction autour de Slawomir Krupa
- Credit Suisse entraîne le secteur bancaire européen dans sa chute
- Les actions chutent avec les banques américaines
- L’électrochoc SVB met la finance sous tension
- Credit Suisse, trois ans de descente aux enfers
- Les gérants prennent la mesure de la persistance de l’inflation
- Silicon Valley Bank : la chute éclair de la banque des start-up
- Slawomir Krupa sort la Société Générale du brouillard
- Chute de SVB : les Etats-Unis garantissent les dépôts et HSBC rachète les actifs anglais
A lire sur ...
A lire sur ...
-
Code pénal
Gilets jaunes: les délinquants, les criminels et leurs complices
Black bloc ou « simple manifestant », agissant à froid ou emporté par l’excitation collective, peu importe : les faits commis sur les Champs-Élysées relèvent du Code pénal. Taguer ou détruire du mobilier urbain fait de vous un délinquant. Voler des marchandises après avoir cassé une vitrine fait de vous un délinquant. Caillasser un fourgon de police ou tabasser un gendarme à terre fait de vous un délinquant. Mettre le feu à un kiosque ou un restaurant fait de vous un délinquant. Incendier une banque fait de vous un délinquant – et même un criminel, si les flammes ont été allumées sans se préoccuper de savoir si l’immeuble était vide de ses occupants. -
Exaspération
«Les Gilets jaunes mettent l’économie à genou»
« Les Français ne consomment plus, ils ne vont plus dans les centres-villes », déplore le président des Chambres de métier et de l’artisanat -
Signaux faibles
Gilets jaunes et violences: les lacunes de la surveillance des réseaux sociaux
Le ministre de l’Intérieur se disait, dès vendredi, en alerte sur la mobilisation de manifestants ultra-violents. Faute d’utilisation appropriée des outils numériques, cela n’a pas empêché ces derniers d’agir et de mettre les Champs-Elysées à sac.