
L’affaire Epstein fait tomber le DG de Barclays

Barclays a déclaré lundi que son directeur général, Jes Staley, allait démissionner à la suite des conclusions préliminaires de l’enquête menée par les régulateurs britanniques sur ses relations avec l’ex-gérant de fonds Jeffrey Epstein.
La banque britannique a précisé que C.S. Venkatakrishnan (Venkat), responsable des marchés mondiaux, prendrait le poste de directeur général.
Barclays a été informée vendredi soir par la Financial Conduct Authority (FCA) et la Prudential Regulatory Authority (PRA) des liens passés de Jes Staley avec Jeffrey Epstein. Ce dernier s’est suicidé en 2019 alors qu’il était en détention aux Etats-Unis avant son procès pour trafic sexuel de mineures.
«Compte tenu de ces conclusions, et de l’intention de M. Staley de les contester, le conseil d’administration et M. Staley ont convenu qu’il quitterait son poste de directeur général du groupe et son poste d’administrateur de Barclays», a déclaré la banque. «Il faut noter que l’enquête n’a pas établi que M. Staley avait été témoin, ou était au courant, des crimes présumés de M. Epstein», a-t-elle ajouté.
L’action en baisse
Barclays avait annoncé l’année dernière que les régulateurs financiers britanniques enquêtaient sur les liens entre Jes Staley et Jeffrey Epstein. La FCA et la PRA n’ont pas souhaité faire de commentaires lundi sur cette affaire.
L’action Barclays a ouvert en baisse de 3% suite à cette annonce.
«Nous avons une haute opinion de Venkat, en raison de sa performance comme responsable mondial des marchés, mais aussi compte tenu de son historique précédent comme responsable des risques, et ces changements ne devraient pas changer radicalement la stratégie de Barclays», réagissent lundi les analystes de JPMorgan dans une note.
D’autres groupes éclaboussés
Compte tenu des liens de Jeffrey Epstein dans la finance, le scandale a déjà éclaboussé d’autres dirigeants d’institutions financières. Leon Black, fondateur d’Apollo, a ainsi été poussé vers la sortie début 2021.
Deutsche Bank a de son côté accepté de payer 150 millions de dollars pour clore une enquête des autorités américaines sur des failles en matière de conformité dans ses relations avec plusieurs clients, dont Jeffrey Epstein.
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Orem - Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, a assuré vendredi Donald Trump, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. «Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l’avons en détention», a déclaré le président américain lors d’une interview avec la chaîne de télévision Fox News. Donald Trump a ajouté que «quelqu’un de très proche (du tueur) l’a(vait) dénoncé», expliquant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. «Je peux me tromper mais je vous dis ce que j’ai entendu», a-t-il aussi souligné. Charlie Kirk, 31 ans, a été assassiné d’une balle mercredi lors d’un débat public en plein air dans une université située à Orem dans l’Utah (ouest). Son corps a été transporté jeudi dans l’avion du vice-président JD Vance vers Phoenix, dans l’Arizona, le siège de Turning point USA. Cette association qu’il avait cofondée en 2012 à l'âge de 18 ans, est devenu en une décennie le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis. Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, Charlie Kirk, père de deux enfants avait abandonné ses études très tôt pour se consacrer au militantisme. Fermement ancré à droite et très présent sur les réseaux sociaux, il était devenu un porte-drapeau de la jeunesse trumpiste. «Extrémistes» La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect, a évoqué un acte «ciblé» contre l’influenceur et podcasteur trentenaire, désormais qualifié de «martyr» par la droite américaine. Ces photos et vidéos montrent un jeune homme svelte, habillé d’un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds. Sur une vidéo mise en ligne par le FBI, on voit une personne identifiée comme le suspect courant sur un toit après le tir et sautant avec adresse jusqu’au sol. On le voit ensuite traverser une rue très fréquentée et disparaître dans une zone boisée, où les enquêteurs ont ensuite trouvé un fusil de chasse 30-06 Mauser. Les autorités avaient annoncé une récompense allant jusqu'à 100.000 dollars pour toute information utile et en avaient appelé au public pour retrouver l’auteur du crime. Jeudi soir, plus de 7.000 signalements avaient été reçus par la police. Donald Trump avait dès mercredi mis en cause la responsabilité de la «gauche radicale» avant d’appeler jeudi à la retenue. Mais vendredi devant la caméra de Fow News, le président américain, lui-même visé par deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale, a lancé une attaque en règle contre les «extrémistes» de gauche et ses cibles de prédilection, dont l’ancien président Joe Biden et le milliardaire George Soros. Les Etats-Unis, un pays où il y a plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, ont connu une recrudescence de la violence politique ces dernières années. Cette année déjà, Melissa Hortman, élue démocrate au Parlement du Minnesota, et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé. Sur le campus d’Orem, des centaines de personnes portant des casquettes rouges MAGA («Make America great Again», le slogan de Donald Trump) et tenant des drapeaux américains s'étaient rassemblées jeudi soir et avaient prié en mémoire de Charlie Kirk, comme ailleurs aux Etats-Unis. «Cela semble toujours insensé que cela soit arrivé», a affirmé à l’AFP Jonathan Silva, 35 ans. «C’est totalement surréaliste». Romain FONSEGRIVES, avec Aurélia END à Washington © Agence France-Presse