La Sgam AG2R La Mondiale a engrangé plus de 10 milliards d’euros en 2014

La hausse des cotisations a été alimentée par les rapprochements avec plusieurs mutuelles. Le groupe a aussi renforcé sa solvabilité.
Antoine Duroyon

La Société de groupe d’assurance mutuelle (Sgam) AG2R La Mondiale, qui regroupe les activités prévoyance, santé et assurance vie, a franchi un cap en 2014. L’assureur de personnes a collecté 10,6 milliards d’euros l’an dernier, un montant en hausse de 14,3% comparé à 2013. Les rapprochements avec ViaSanté (fusion) et la Mutuelle du ministère de la Justice (entrée dans le périmètre de combinaison) ont contribué à faire croître le volume de cotisations en santé de 27,6%, à 1,75 milliard d’euros, dont 1,15 milliard pour la santé collective et 603 millions pour la santé individuelle.

Sans ces nouvelles forces, la croissance de la Sgam en santé individuelle aurait été ramenée de 69,9% à 3,1%. AG2R La Mondiale a pensé cette stratégie d’alliance dans la perspective de l’ANI, l’accord national interprofessionnel, qui prévoit la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés au 1er janvier 2016. Pour son directeur général André Renaudin, la bataille sur ce terrain «ne fait que commencer». En prévoyance, les cotisations sont stables (-0,1%) à 1,18 milliard d’euros. Sur le volet dépendance, «les effets d’annonce successifs du gouvernement découragent les souscripteurs de se tourner vers des offres de marché», déplore André Renaudin.

Enfin, en assurance vie et épargne, le total des cotisations ressort à 5,82 milliards d’euros, contre 4,88 milliards en 2013. Les entités françaises (La Mondiale Partenaires et La Mondiale) affichent une progression de 23,9%. Sur le plan de la rentabilité, la Sgam AG2R La Mondiale a dégagé un résultat net de 309 millions d’euros (normes IFRS). Et en terme de solvabilité, le ratio «dur» de Solvabilité 1 a progressé de 8 points, à 153%.

L’autre pilier du groupe paritaire, la retraite complémentaire Agirc et Arrco a vu ses cotisations croître de 1,1% pour atteindre 8,2 milliards d’euros. Une croissance jugée «modérée» mais en ligne avec l'évolution des régimes sur le long terme. Le résultat de cette branche s'établit à 20 millions d’euros. Si les comptes 2014 n’intègrent pas encore Réunica - le rapprochement est effectif au 1er janvier 2015 - le groupe a calculé que compte tenu de cet apport (et après le départ d’Aegon), la solvabilité du nouvel acteur aurait culminé à 292% en moyenne pondérée.

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