
La pression monte autour du patron de Bank of America avant une AG cruciale
Dans le sillage de Calpers et Calstrs, les deux premiers fonds de pension américains, Glass Lewis a sonné la charge contre Bank of America. L’agence de conseil en vote appelle à voter contre la résolution du géant bancaire, qui vise à ratifier le cumul des fonctions de directeur général (DG) et de président assurées par Bryan Moynihan. L’assemblée générale extraordinaire prévue le 22 septembre promet d’être houleuse, le changement de gouvernance étant survenu en octobre 2014 sans que les actionnaires soient consultés.
«Nous pensons que l’entreprise n’a pas fourni d’explications satisfaisante pour que les actionnaires puissent ratifier la décision du conseil d’administration d’abroger une réforme de gouvernance gagnée de haute lutte», a expliqué Glass Lewis mercredi. Le fonds fait référence à la séparation des fonctions instaurée en 2009 après le sauvetage du deuxième prêteur américain, happé par la crise des subprime. Il juge que Bryan Moynihan concentre désormais trop de responsabilités. «Les mesures prises par le conseil de Bank of America tournent en dérision les efforts de l’industrie pour améliorer la surveillance des banques depuis la crise financière», a abondé Mark Mayo, analyste de CLSA, sur la chaîne CNBC.
Bank of America revendique le droit d’avoir la même «flexibilité» dans sa structure de gouvernance que «97% du S&P 500», a expliqué un de ses porte-parole à Bloomberg. En attendant la prise de position d’Institutional Shareholder Services, un autre proxy, le groupe bénéficie du soutien implicite de BlackRock, son premier actionnaire avec 5,5% du capital. Le premier gestionnaire d’actifs mondial n’a pas fait de commentaire sur l’affaire, mais «nous considérons généralement que la désignation d’un administrateur indépendant est une alternative acceptable à un président indépendant», affirme-t-il dans le guide de sa politique de vote publié en février dernier. C’est le cas de Bank of America.
Si l’issue de vote du 22 septembre lui était défavorable, le groupe s’est engagé à chercher un nouveau président. Bryan Moynihan compte bien rester DG, même si son pouvoir semble remis en cause en interne, comme l’atteste le départ surprise de son directeur financier cet été. En France, Frédéric Oudéa cumulait les fonctions de président et DG de la Société Générale, depuis l’affaire Kerviel. Cette exception a pris fin en mai, le groupe devant respecter les nouvelles règles dictées par l’Union bancaire.
Plus d'articles du même thème
-
Cyrus Herez ajoute Aliquis Conseil dans son escarcelle
Ses trois associés historiques deviennent associés du groupe Cyrus. -
Verisure veut lever 3,1 milliards d’euros en rejoignant la Bourse de Stockholm
Le spécialiste de la sécurité compte utiliser le produit de cette augmentation de capital pour réduire son endettement et financer l’acquisition d’ADT Mexico. Deux actionnaires devraient participer à l’opération. -
EXCLUSIF
Philipp Freise et Jérôme Nommé (KKR) : «C’est le moment d’investir en Europe et en France !»
Dans une interview exclusive à L’Agefi, le co-responsable du private equity en Europe et le patron des activités françaises dressent le bilan des 20 ans de présence de KKR en France et affichent leurs ambitions pour le futur.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Fitch abaisse la note de la France
Contenu de nos partenaires
-
La Bourse de Paris progresse légèrement avant les annonces de la Fed
Paris - La Bourse de Paris attend mercredi la décision de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed), les investisseurs anticipant très largement une baisse des taux. Vers 09H45 heure locale, l’indice vedette de la Bourse de Paris prenait 0,19%, soit 15,01 points, à 7.833,23 points. La veille, le CAC 40 avait cédé 1% pour s'établir à 7.818,22 points. «Les acteurs du marché attendent avec impatience les résultats de la réunion de la Fed», la Réserve fédérale américaine, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant. L’institution monétaire devrait opter pour une baisse de ses taux d’intérêt mercredi, annoncée à 18H00 GMT, pour la première fois en 2025. Les taux de la Fed se situent actuellement dans une fourchette entre 4,25% et 4,50%. «La question est maintenant de savoir dans quelle mesure la Fed abaissera la fourchette des taux d’intérêt en 2025", note M. Lipkow. «Jusqu’en soirée, les acteurs du marché devraient rester prudents vis-à-vis des actions européennes», estime-t-il. «Les prises de bénéfices étaient déjà à l’ordre du jour sur les marchés asiatiques et cette tendance pourrait également se répercuter» sur les indices européens. La réunion se tient dans une configuration particulière avec Stephen Miran, un conseiller de Donald Trump devenu gouverneur in extremis après la démission surprise de la gouverneure Adriana Kugler, siégeant à la même table que Lisa Cook, une responsable que l’exécutif cherche à éjecter. Sodexo dans le vert Sodexo avançait de 0,86% à 52,60 euros vers 09H45 heure de Paris après avoir annoncé mercredi renouveler son contrat avec Shell pour cinq ans pour la gestion des services sur le lieu de travail de 41 sites répartis dans 19 pays comprenant des bureaux, raffineries, sites offshore et bases-vie, sans préciser le montant du contrat. TotalEnergie Le groupe TotalEnergies reculait de 0,46% à 52,19 euros. Il a annoncé mercredi avoir signé quatre contrats de partage de production au large du Libéria pour des blocs d’exploration d’une superficie d’environ 12.700 kilomètres carrés. Euronext CAC40 © Agence France-Presse -
SLH lance sa Collection Wellbeing : 15 adresses pour se régénérer dans le monde entier
En août dernier, Small Luxury Hotels of the World (SLH) a inauguré sa Collection Wellbeing, regroupant 15 hôtels autour du globe qui réinventent la notion de bien-être. Forêts apaisantes, baignades en pleine nature, spas innovants et design inspirant : chaque adresse est pensée comme un sanctuaire pour ralentir, respirer et repartir plus fort. Chaque séjour favorise ainsi les 3 piliers du bien-être : repos, reconnexion et résilience. -
Tribune libre
L'urgence d'une politique industrielle européenne du numérique - par Maya Noël
À l’heure où la France traverse une instabilité politique inédite et où l’Europe s’interroge sur son avenir, il est urgent de poser une question : voulons-nous encore être une puissance technologique ou acceptons-nous de rester dépendants des autres ?