La MGEN crée son fonds à impact

Racine², géré par Serena et makesense, investira en quatre ans dans des entreprises innovantes qui génèrent un impact positif sur la société et son environnement.
Bertrand De Meyer

C’est une première pour la MGEN. La mutuelle annonce, ce matin, le lancement d’un fonds à impact de 80 millions d’euros, nommé racine², dont elle a confié la gestion à Serena Capital et à l’institut de développement de l’économie sociale makesense.

«Ce fonds est le fruit d’une réflexion de plus d’un an sur nos nouveaux types d’investissements et de notre souhait de marquer notre engagement sociétal. Il s’agissait de rechercher des investissements de diversification par rapport à des produits classiques et, en parallèle, de respecter notre raison d’être, marquée par un vrai engagement sociétal», explique à L’Agefi Fabrice Heyriès, le directeur général de la MGEN.

Une équipe de cinq personnes, pilotée par deux partners expérimentés dédiés, un chez Serena et un chez makesense, sera chargée de déployer racine² sur quatre ou cinq ans. D’une durée d’une dizaine d’années, le fonds investira dans des entreprises situées à 80% en France, à fort potentiel d’impact, pour soutenir leur démarrage et leur croissance, avec des tickets compris entre 500.000 euros et 3 millions d’euros. Quatre critères sont retenus dans le choix de ces entreprises : accroître l’activité physique et sportive, améliorer les modes de vie au quotidien, préserver l’environnement et ses liens sur la santé et rendre l’éducation accessible pour tous. «Nous nous gardons la possibilité d’investir dans un deuxième tour», précise Fabrice Heyriès.

Taux de rendement annuel de 10%

Les projets seront scrutés du côté impact selon une grille d’analyse élaborée par makesense, tandis que Serena analysera leur viabilité économique et financière. Cette grille comportera des critères au niveau de la gouvernance et des engagements RH des groupes, mais aussi, plus largement, sur l’impact sociétal et environnemental de leur produit ou service

La MGEN mise sur une espérance de gain annualisé sur la durée du fonds d’environ 10%. «Le montant du fonds, sa durée et son objectif de rendement sont évolutifs selon le contexte économique et financier et selon les premiers succès et échecs que nous rencontrerons», précise Fabrice Heyriès. Le fonds, dont le nom est une référence aux premiers assurés de la mutuelle – les professeurs –, est aussi ouvert à d’autres investisseurs. Vyv s’est déjà engagé à investir 5 millions d’euros.

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