La Macif soigne ses résultats 2014 avant une année charnière

La mutuelle, qui précisera à l’automne le projet Sferen entérinant son mariage avec Matmut, a vu son bénéfice net grimper de 43% l’an dernier.
Julien Beauvieux

La Macif commence à recueillir les fruits de son plan stratégique 2013-2015. Alors que 2015 s’annonce comme une année charnière, avec la présentation à l’automne du projet Sferen entérinant son mariage avec Matmut, puis la finalisation en novembre de sa feuille de route 2016-2020, la mutuelle a enregistré en 2014 un bond de 43% de son résultat net, à 183 millions d’euros.

«Les résultats du groupe sont plutôt encourageants et laissent à penser que nous allons atteindre nos objectifs fin 2015 si l’année se passe sans grande sinistralité particulière», juge Alain Montarant, son président.

Présenté en 2012, le plan prévoyait un doublement des bénéfices à 130 millions d’euros d’ici à 2015. Un seuil déjà approché l’an dernier et dépassé en 2014 même en retraitant le produit net comptable de 28 millions d’euros lié à l’intégration globale du groupe OFI. Cette relution a été favorable à la marge de solvabilité sur fonds propres durs, que le groupe espérait porter il y a trois ans à 150%. Elle a progressé de 4 points de pourcentage à 140%, son plus haut niveau depuis 2008.

Intervenue malgré une charge climatique de 90 millions d’euros (nette de réassurance), liée notamment aux orages de grêle de la Pentecôte 2014, l’amélioration de la rentabilité tient en premier lieu à la maîtrise des frais généraux. «Nous les avons baissés l’an dernier de 50 millions d’euros à la Mutuelle Macif et de 12 millions chez Macif Mutualité», a précisé Jean-Marc Raby, le directeur général, qui vient de nommer quatre DG délégués et un secrétaire général. En baisse de 104,2% à 102,6%, le ratio combiné de l’assurance dommages (IARD) aurait même flirté avec l’objectif 2015 de 100% en excluant l’impact de la baisse du taux d’actualisation sur les provisions mathématiques de rente.

Sur le plan commercial, le groupe revendique désormais 5,2 millions de sociétaires pour 17,9 millions de contrats, soit un taux d’équipement d’environ 3,4 contrats par client déjà supérieur aux objectifs 2015. En ligne avec la croissance de l’ensemble du marché, le chiffre d’affaires de l’IARD a progressé de 1,5%, à 3,06 milliards d’euros. Le pôle finance/épargne a lui enregistré des revenus de 2 milliards d’euros, pour une collecte nette de 570 millions (+20%). La division santé et prévoyance affiche enfin un chiffre d’affaires de 765 millions d’euros, en hausse de 17% du fait de l’impact de l’intégration de la Mutuelle nationale du personnel d’Air France.

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