Intesa Sanpaolo et UBS augmentent leurs dividendes

Les recommandations récentes du nouveau superviseur européen n’empêchent pas ces banques de proposer un dividende en hausse.
Laure BERGALA

Serait-ce finalement «dividend as usual» pour les banques européennes ? Deux d’entre elles ont annoncé mardi à l’occasion de leurs résultats annuels une hausse un peu plus élevée qu’anticipé de leur dividende, alors que la BCE avait prévenu fin janvier qu’au titre de 2014, il convenait d’adopter une politique de prudence en la matière et de privilégier la consolidation des fonds propres.

Intesa Sanpaolo propose ainsi un dividende à sept centimes, contre cinq un an plus tôt, expliquant avoir continué à renforcer ses fonds propres. «Les résultats sont solides dans leur ensemble, avec un dividende légèrement meilleur que le consensus de six cents», note Stefano Fabiani, gérant chez Zenit. La deuxième banque italienne a confirmé mardi le versement de dividendes de 2 milliards d’euros au titre des résultats de 2015, et de 1,2 milliard sur ceux de 2014. Elle compte restituer aux actionnaires jusqu'à 10 milliards d’euros entre 2014 et 2017. Certains analystes se demandent cependant si Intesa sera en mesure de tenir ces engagements, du fait des nouvelles règles en termes de fonds propres.

Son ratio de fonds propres tier 1 s'établissait à 13,3% fin décembre, contre 13% trois mois plus tôt, l’un des plus élevés du pays. «Le principal élément positif est un dividende plus élevé que prévu, et même au-dessus de ce que visait l’entreprise», résume Anna Maria Benassi, analyste chez Kleper Cheuvreux.

La suisse UBS a annoncé mardi son intention de payer au titre de 2014 son plus gros dividende depuis la crise de 2007. Elle versera 0,75 franc suisse par action, trois fois plus qu’en 2013. La première banque helvétique considère en effet avoir atteint les objectifs financiers (un ratio CET 1 supérieur à 13%, à 13,4%) à partir desquels elle s’était engagée à verser plus de la moitié de ses bénéfices aux actionnaires. Elle a également terminé en 2014 une transformation juridique qui lui permet ce saut. «Seul véritable point positif au tableau du T4, le fait que le groupe réponde présent en termes de retour à l’actionnaire avec un dividende par action supérieur aux attentes (…) incluant le dividende supplémentaire de 0,25 franc suisse par action associé à la réorganisation juridique du groupe», estiment les analystes de Natixis.

Si l’action Intesa a terminé en hausse de 4,02% à Milan, le titre d’UBS a fini en baisse de 2,61% à Zurich, grevé notamment par des revenus décevants en gestion de fortune.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...