
Hypo Alpe Adria n’a pas besoin de capitaux supplémentaires
La banque autrichienne Hypo Alpe Adria n’aura pas besoin d’une nouvelle aide de l’Etat avant sa scission cette année, qui prévoit de placer l’essentiel de ses actifs dans une structure de défaisance. L'établissement, qui a déjà obtenu 5,5 milliards d’euros d’aide publique depuis 2008, n’aura pas besoin des 700 millions d’euros supplémentaires prévus initialement, a déclaré hier un porte-parole.
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Russie, Occident et pays arabes se disputent les richesses minières d’Asie centrale
Saritag - Dans un labyrinthe de tunnels creusés dans de hautes montagnes d’Asie centrale, des mineurs s’affairent à chercher de l’antimoine au Tadjikistan, deuxième producteur mondial de ce métal critique dont la demande mondiale explose. «Nous effectuons des travaux de forage pour déterminer quelles sont les ressources minérales souterraines», résume Imonkhassan Iorov, l’un des quelque 1.500 employés de l’entreprise tadjike Talco Gold, qui a accordé à l’AFP un rare accès sur le site de Saritag (ouest). Fourmillant dans la cinquantaine de kilomètres de galeries souterraines, les mineurs prospectent pour trouver de l’or mais surtout, caché profondément dans la roche, de l’antimoine. Ce métal gris argenté aux propriétés multiples est utilisé tant pour la transition énergétique, intégré aux batteries de véhicules électriques ou installations photovoltaïques, que par l’industrie de l’armement, renforçant blindages et munitions. Des montagnes du Tadjikistan et du Kirghizstan aux steppes du Kazakhstan, en passant par les déserts d’Ouzbékistan et du Turkménistan, toute la région vibre au rythme des découvertes de métaux et terres rares. Ces dernières années, la Russie, l’Union européenne, les Etats-Unis, des pays arabes et asiatiques se sont lancés dans la chasse aux immenses réserves centrasiatiques pour réduire leur dépendance à la Chine, dominant le secteur. Chez Talco, chaque équipe «fore 50 mètres pour l’exploration géologique» afin de récupérer des échantillons et «creuse 54 mètres de tunnels» en une demi-journée, explique Kholmakhmad Khakimzoda, chargé des travaux souterrains de ce gisement exploité conjointement avec Pékin, très implanté en Asie centrale. «Industrialisation accélérée» «De très nombreux gisements d’antimoine se trouvent au Tadjikistan», dit à l’AFP Mourod Djoumazoda, directeur-adjoint de Talco Gold, qui pèse 10% du marché mondial de l’antimoine. Selon l’Institut d'études géologiques des Etats-Unis (USGS), la Chine représente près de la moitié de la production mondiale d’antimoine, suivie du Tadjikistan (25%), avec 21.000 tonnes en 2023. «On extrait l’antimoine aussi bien par des méthodes souterraines qu’à ciel ouvert», explique M. Djoumazoda, face à un ballet de véhicules et d'équipements neufs principalement chinois, mais aussi suédois et finlandais, concassant la roche dans des carrières. A l’instar du tungstène, du cobalt ou du magnésium, l’antimoine fait partie des 34 matières premières classées «critiques» par l’Union européenne, craignant une pénurie causée par «la concentration d’une part importante de la production mondiale dans quelques pays» et d’un manque d’alternatives. Ce métal est rare et cher: en 2023, 54% des importations européennes provenaient du Tadjikistan, selon Bruxelles, et son prix a atteint des records l’an passé après les restrictions d’exportations chinoises. Pour le Tadjikistan, cette ruée soudaine vers les métaux est une aubaine pour relancer son économie, la plus fragile de l’ex-URSS, marquée par la guerre civile des années 1990. Partout chez Talco Gold, d’immenses citations et portraits du dirigeant Emomali Rakhmon, au pouvoir depuis 1992, rappellent l’importance du secteur pour ce pays majoritairement agraire. L’une d’elles proclame que «d’importantes réserves de matières premières permettent d’assurer une industrialisation accélérée», une «exigence» de M. Rakhmon, qui a désigné la période 2022-2026 comme étant celle du «développement industriel, quatrième objectif stratégique national». Chine incontournable Avant d'être exporté, le minerai extrait chez Talco est concassé dans l’usine d’enrichissement, où «5.000 tonnes sont traitées quotidiennement, broyées dans deux tambours» immenses, montre dans le vacarme Faïzoullo Safarov, l’un des responsables. Pour extraire l’antimoine de la pierraille, «le métal est séparé du minerai à l’aide de réactifs chimiques à l’atelier de flottation», détaille M. Safarov. Puis «le concentré est filtré et séché dans des bassins de décantation», dernière étape avant d'être emballé dans des sacs, sous forme de sable «contenant en moyenne 30% d’antimoine pur», explique le spécialiste. Chez Talco, ces travaux ambitieux ont été lancés en 2022 grâce aux investissements de Pékin, co-détenteur du gisement de Saritag. Ce projet reprend le flambeau de celui entamé à l'époque soviétique par Moscou: les galeries soviétiques en partie rebouchées sont toujours visibles, tout comme plusieurs mosaïques glorifiant l’extraction d’antimoine, ou un pâle portrait de Lénine, fondateur de l’URSS. Mais Pékin, puissance incontournable en Asie centrale en passe de détrôner la Russie et son influence historique, a désormais la main. Et c’est avec avec le dirigeant chinois Xi Jinping que s’affiche le président Rakhmon sur une pancarte les présentant comme la «clé dorée de l’amitié Tadjikistan-Chine». Un partenariat grandissant qui profite à Talco, qui veut devenir la première entreprise mondiale, avec l’ouverture prochaine d’une usine de traitement pour purifier l’antimoine. Bruno KALOUAZ © Agence France-Presse -
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En Iran, les tapis persans luttent pour leur survie, fragilisés par les sanctions et la crise économique
Téhéran - En Iran, les tapis persans faits main, un savoir-faire ancestral dont la finesse a contribué au rayonnement culturel du pays, luttent pour leur survie, fragilisés par les sanctions et la crise économique qui détournent les acheteurs. Les tapis ont longtemps été pour l’Iran un produit d’exportation hors pétrole clé, générant plus de deux milliards de dollars de recettes à son apogée au début des années 1990. Mais le secteur peine aujourd’hui à dépasser 40 millions de dollars car il ne s’est jamais remis du retour des sanctions américaines en 2018 qui l’a coupé du marché américain, son principal débouché. Les Etats-Unis «représentaient plus de 70% des (exportations de) tapis persans», selon Zahra Kamani, directrice du Centre national du tapis, un organisme gouvernemental, interrogée par la télévision d’Etat. L’an dernier, les tapis iraniens ont tout de même trouvé preneurs dans 55 pays, dont l’Allemagne, les Emirats arabes unis, le Japon et la Chine. Mais ils sont désormais concurrencés par des imitations bas de gamme en provenance d’Inde, de Chine, du Népal et du Pakistan. Bien plus compétitives, elles ont même envahi l’Iran et représentent une menace directe pour deux millions d’Iraniens qui vivent de la fabrication de tapis, selon Mme Kamani, en majorité des femmes et pour certaines pour l'équivalent de quelques dollars par jour. «Ces importations nous font perdre des parts de marché», déplore Hamed Nabizadeh, un commerçant rencontré à Téhéran par l’AFP et qui possède une galerie. Les touristes occidentaux, qui ramenaient autrefois d’Iran des tapis en guise de souvenirs, se sont réduits comme peau de chagrin en raison de la montée des tensions géopolitiques. Les difficultés économiques à l’international et la dépréciation abyssale en Iran de la monnaie nationale qui favorise l’hyperinflation rendent les tapisseries artisanales inabordables. Tendances et réseaux sociaux «Même pour quelqu’un vivant en Europe, acheter un tapis en soie à 30.000 ou 40.000 dollars (environ 34.000 euros) est difficile et le transport pose problème pour les touristes», poursuit M. Nabizadeh. Les responsables iraniens assurent qu’une relance du secteur est possible pour préserver un savoir-faire qui remonte en Perse à l'âge du bronze. «Grâce à des accords récemment signés, nous essayons de promouvoir et de faciliter les exportations pour les commerçants iraniens», indiquait en juin le ministre du Commerce, Mohammad Atabak, cité par l’agence de presse gouvernementale Irna. «J’ai toujours voulu des tapis tissés à la main pour ma dot», raconte à l’AFP Shima, une secrétaire de 31 ans qui habite Téhéran. «Ma famille me l’avait promis», comme le veut la tradition en Iran lors d’un mariage. «Mais nous n’en avons pas les moyens», regrette la jeune femme qui se verra passer la bague au doigt dans quelques semaines. «On s’est donc tourné vers des tapis fabriqués en usine», moins onéreux mais de qualité incomparable aux tapis tissés avec patience par des artisans. En Iran, la tradition veut que «la mariée fournisse les tapis du foyer» mais «les familles les plus modestes renoncent parfois à en acheter», souligne Shima, qui préfère taire son patronyme. Les tapis artisanaux doivent sans doute se réinventer, estime le vendeur Hamed Nabizadeh, qui préconise de ne «pas se cantonner aux motifs, formes» et matières traditionnels pour rester compétitifs et davantage coller aux «tendances». Les tapis doivent s’adapter à l’air du temps, ajoute M. Nabizadeh, préconisant de «développer une marque forte» et d’"attirer les clients grâce aux réseaux sociaux». Payam DOOST MOHAMADI © Agence France-Presse