HSBC lorgne les fortunes mondiales et se tourne vers l’Asie

La banque britannique veut développer en Asie le secteur dont elle a décidé de sortir en France.
Franck Joselin
HSBC France
Trois candidats sont en lice pour la reprise de HSBC France.  -  photo HSBC.

HSBC se cherche. La banque, en phase de profonde restructuration, explore différentes pistes qui lui permettront d’assurer son développement. A quelques jours de la présentation de ses résultats 2020, qui seront publiés le 23 février, HSBC a réuni la semaine dernière ses cadres pour leur présenter sa nouvelle feuille de route. C’est vers la gestion de fortune que la banque veut maintenant se tourner. Noel Quinn, le directeur général de HSBC, a ainsi déclaré que la banque «investirait à grande échelle» sur les zones où les opportunités lui semblent les meilleures, à savoir, l’Asie, le Royaume-Uni et le Moyen-Orient, a dévoilé Bloomberg, citant un document interne de la banque.

Sur les neuf premiers mois de l’année 2020, sa division gestion de fortune a rapporté au groupe 5,765 milliards de dollars, sur un total de 38,542 milliards de revenus. Au mois de septembre dernier, la banque revendiquait 1.489 milliards de dollars dans ses comptes sur ce segment, dont 371 milliards d’actifs pour ses clients de la banque privée.

Si l’Asie correspond bien aux racines de la banque, son image a été écornée ces deniers mois à Hong Kong. La banque a notamment soutenu l’été dernier la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin. Plus récemment, la banque a gelé les comptes d’un dissident, ce qui a valu à Noel Quinn de lui écrire personnellement une lettre d’excuse. Cet épisode n’est pas terminé, plusieurs parlementaires ayant écrit au président de la banque britannique, Mark Tucker, l’appelant à revenir sur cette décision. Par ailleurs, la banque n’est pas la première à voir en Asie un potentiel important pour sa gestion de fortune. UBS et Credit Suisse ne la laisseront pas seule dans la zone.

Les ambitions de HSBC en Asie tranchent avec ses décisions pour la France, où la banque cherche justement àse débarrasser de son réseau, pourtant constitué de clients relativement haut de gamme. L’annonce officielle du repreneur interviendra lors de la présentation des résultats de la banque. Trois sont en lice : un fonds français dont le nom n’a pas été dévoilé, Cerberus et AnaCap. Les deux premiers ont émis le souhait de rebaptiser le réseau CCF, ce qui n’est pas pour déplaire aux représentants des salariés du groupe. AnaCap, pour sa part, n’a pas la faveur des syndicats, qui s’appuient sur son expérience mitigée avec Milleis (ex-Barclays).

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