
En bonne santé, ING retire sa perfusion publique
Avec six mois d’avance sur le calendrier prévu, ING mettra un terme demain à six années de renflouement public. Sorti la tête haute des derniers tests de résistance et AQR européens, le prêteur néerlandais va rembourser une dernière tranche d’aide, à hauteur de 1,02 milliard d’euros. En cumulé, le groupe a reversé 13,5 milliards d’euros à l’Etat néerlandais : les 10 milliards d’euros de titres core tier one qu’il a émis plus 3,5 milliards d’euros d’intérêts, rappelle CreditSights.
Cette étape finale ouvre la voie à une reprise complète du dividende l’année prochaine. ING table sur un dividende correspondant à au moins 40% des bénéfices pour 2015, a expliqué hier aux analystes le PDG Ralph Hamers. «En théorie, un dividende sur une partie de 2014 est possible mais cela doit encore être décidé», a précisé à l’AFP un porte-parole du groupe. Cet ultime remboursement lèvera de plus les restrictions pesant sur le rachat d’obligations subordonnées et hybrides. Une obligation 3,5% à échéance 2020 est assortie d’un premier call en septembre 2015.
Ce sevrage du soutien public intervient dans un contexte porteur pour l'établissement. ING se désengage progressivement de ses activités d’assurance en Europe, en Asie et aux Etats-Unis pour se concentrer sur une activité de banquier sur le Vieux Continent. Un domaine dans lequel le groupe a excellé au troisième trimestre. Le résultat brut sous-jacent ressort à 1,48 milliard d’euros, en croissance de 34,7% par rapport à la période comparable de 2013.
Les indicateurs opérationnels sont au vert : la marge d’intérêt sous-jacente gagne 9 points de base (pb) sur un an (à 1,44%) et les provisions pour créances douteuses reculent de 41,7% à 322 millions d’euros. le rendement des fonds propres sous-jacents s’inscrit à 11,4% sur les neuf premiers mois de l’année, en ligne avec l’objectif de 10% à 13% fixé dans le cadre du plan Ambition 2017.
Les opérations menées sur ces activités d’assurance et de gestion européennes et japonaises - avec l’IPO de NN Group en juillet - ont conduit à une dépréciation de 403 millions d’euros au troisième trimestre. Cela aboutit à un résultat net de 928 millions d’euros. La valeur résiduelle cumulée des participations de l'établissement dans NN Group (68,1%) et Voya (32%), sa filiale d’assurance américaine introduite en Bourse en mai, s'établit à 7,9 milliards d’euros. De quoi lui procurer, souligne-t-il, une «flexibilité financière importante».
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