
Crédit Mutuel Arkéa entérine sa singularité dans un nouveau plan stratégique

Après neuf mois, le plan est né. Crédit Mutuel Arkéa a dévoilé lundi matin un nouveau plan stratégique, intitulé Transitions 2024. Ce plan vise à passer de la théorie, sa raison d’être, à la pratique à travers quatre axes : «proposer à ses clients des offres et services innovants et à impacts positifs», «accompagner le développement responsable des territoires», «personnaliser l’expérience client» et «poursuivre le développement de son modèle coopératif». Un porte-parole explique à L’Agefi que «le plan Transitions 2024 consiste en une accélération d’une culture d’entreprise qui s’adapte à un contexte totalement nouveau en termes d’attentes des consommateurs marquées par l’urgence climatique et les déséquilibres économiques et sociaux». Sans objectifs chiffrés, hors exigences réglementaires, «il relève plus du qualitatif que du quantitatif».
Nouvel outil de notation
Cette publication intervient dans un contexte de relations particulières avec la Confédération nationale du Crédit Mutuel. Hélène Bernicot, directrice générale du groupe Arkéa, déclarait en juillet 2020 travailler sur ce plan : «tout cela, bien entendu, dans le cadre de la conduite de notre projet d’indépendance» ; quelques mois après que Pierre-Edouard Batard, directeur général de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel (CNCM), a affirmé dans nos colonnes que «l’unité du crédit mutuel est la seule option réaliste». Le 2 février, le CNCM a voté une «décision de caractère général (DCG) relative au renforcement de la cohésion du Groupe Crédit Mutuel», contre l’avis du Crédit Mutuel Arkéa. En particulier, cette décision donne un droit de regard à la CNCM sur la documentation commerciale mais aussi les projets de filiales et croissances externes, ainsi que l’interdiction d’utiliser le seul nom Arkéa.
A défaut d’indépendance, Crédit Mutuel Arkéa entérine donc sa singularité. Celle-ci se symbolise notamment dans la création d’un outil inédit de notation des performances, censée traduire une philosophie axée sur la performance globale. «Pour mesurer la création de valeur, et donc la performance globale d’Arkéa, il est proposé de retenir un langage commun (ni seulement IFRS ni seulement en tonnes de dioxyde de carbone) avec une unité de mesure commune, l’euro, des valeurs financières et extra-financières», indique le groupe de Brest, qui travaillait au début avec PwC sur cette «méthodologie qui sera construite progressivement au cours de l’exécution du plan» avant d’avancer désormais sans conseil extérieur.
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