
Crédit Agricole Consumer Finance veut accroître son autofinancement
Crédit Agricole Consumer Finance (CACF), le pôle de crédit à la consommation de la banque verte, compte devenir moins dépendant de sa maison mère à l’avenir pour son refinancement dans le cadre du renforcement des exigences de liquidité de Bâle 3.
Lors de la présentation de sa stratégie à horizon 2014, le groupe a réitéré son objectif de ramener son coefficient d’intermédiation (charges opérationnelles et coût du risque rapportés au produit net bancaire) en-dessous de 70% et d’atteindre un résultat net part du groupe supérieur à 600 millions d’euros. Celui-ci est ressorti à 460,5 millions d’euros en 2010, et a progressé de 29% au cours du premier trimestre 2011.
La filiale, issue de la fusion de Sofinco et Finaref, a assuré qu’elle financerait la croissance de ses encours en apportant davantage d’autofinancement. Elle aura pour ce faire de nouveau recours à certains leviers comme la titrisation qui renaît de ses cendres en Europe. «Le marché de la titrisation a été affecté par la crise. Il s’est réouvert, notamment sur les crédits automobiles, là où nous sommes très présents», indique Philippe Dumont, directeur général de CACF.
En outre, les pays non rentables et dans lesquels il ne bénéficie pas de dépôts au travers de réseaux bancaires de sa maison mère seront bientôt fermés, à savoir l’Arabie saoudite et la Hongrie. Enfin, CACF prévoit de développer auprès des particuliers une offre d’épargne de bilan dans plusieurs pays étrangers afin de renforcer ses fonds propres. Il s’attachera également à proposer des produits d’assurance du Crédit Agricole, moins consommateurs en fonds propres.
Si le groupe ne va pas jusqu’à vouloir s’autofinancer à 100%, il entend toutefois voir la part de sa maison mère - tenue secrète - se réduire dans son refinancement.
Malgré la contrainte que fera peser Bâle 3 sur le métier en termes de liquidité, CACF veut affirmer sa position d’acteur majeur en Europe (numéro un en Italie et aux Pays-Bas et numéro deux en France) et faire grimper son volume d’encours, qui s’élevait à 78,1 milliards d’euros à fin 2010. Le groupe va ainsi renforcer ses efforts sur les segments qu’il juge stratégiques. La distribution sur internet sera l’un de ses axes prioritaires, à travers la multiplication de partenariats avec des sites d’e-commerce. Il visera également la clientèle dite «senior» et les solutions de financement sur le marché de la santé.
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