Citigroup ressort grande gagnante des stress tests finaux de la Fed

Les filiales américaines de Deutsche Bank et de Banco Santander n’ont pu convaincre le régulateur de la qualité de leur système de contrôle.
Yves-Marc Le Réour

Le directeur général de Citigroup Michael Corbat doit pousser un soupir de soulagement. Après son échec l’an dernier, la banque américaine a reçu cette fois un large satisfecit de la Réserve fédérale concernant son plan de rémunération des actionnaires, principal enjeu de la seconde partie des stress tests bancaires annuels dévoilés hier soir par la banque centrale.

Sous l’impulsion de son dirigeant qui avait mis son poste dans la balance, Citigroup a consacré en un an plus de 180 millions de dollars (170 millions d’euros) au renforcement des systèmes de contrôle de ses risques. Elle a donc pu annoncer un programme de rachat d’actions de 7,8 milliards de dollars sur une période de cinq trimestres commençant en avril, accompagné d’un dividende trimestriel de 5 cents par action, contre seulement 1 cent jusqu’à présent.

Pour les trente autres banques soumises à ces tests, on notera que Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Morgan Stanley, fortement exposées aux activités de trading, ont dû revoir en baisse leurs projets de distribution aux actionnaires. Leur dividende augmentera néanmoins de respectivement 8%, 10% et 50%. La Fed a également critiqué Bank of America pour «des manquements dans son processus d’anticipation des fonds propres et dans ses pratiques de modélisation des gains et des pertes». Le régulateur a donc demandé à la banque de les lui soumettre à nouveau d’ici au 30 septembre, en approuvant de façon conditionnelle un plan de rachat d’actions de 4 milliards de dollars et un dividende trimestriel inchangé de 5 cents.

Mais ce sont les filiales américaines des banques d’origine européenne qui ont été les plus sévèrement traitées. Deutsche Bank Trust et Banco Santander Holdings USA ont en effet vu leurs projets de distribution aux actionnaires rejetés pour des raisons d’ordre «qualitatif», qui montrent que la Fed doute de leur maîtrise de leurs données internes et de leur système de contrôle.

Alors que seulement sept banques d’origine étrangères ont été prises en compte dans les stress tests cette année, elles devraient être plus nombreuses à l’avenir avec l’inclusion attendue des filiales américaines de Credit Suisse, de Barclays et d’UBS. La Fed a décidé en 2014 que les banques étrangères devront renforcer le bilan de leurs filiales américaines d’ici à juillet 2016, afin d’atteindre les mêmes niveaux minima de fonds propres et de liquidité que leurs concurrentes natives des Etats-Unis.

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