
Cinq assureurs européens créent leur propre consortium blockchain
Sur le modèle de la société R3, qui fédère à New York une quarantaine de banques internationales, une poignée d’assureurs européens ont créé leur propre groupe de travail sur la blockchain. Aegon, Allianz, Munich Re, Swiss Re et Zurich Insurance ont baptisé leur initiative commune B3i, a annoncé hier Allianz dans un communiqué. Ces cinq groupes d’assurance néerlandais, allemands et suisses souhaitent développer des « services plus rapides, plus pratiques et sécurisés » grâce à la technologie sous-jacente de la monnaie virtuelle bitcoin.
Développer des standards
« Cette initiative vise à faciliter la transition de cas pratiques portant sur une société particulière vers des solutions viables pour l’ensemble de la chaîne de valeur de l’assurance », précise le communiqué. B3i a ainsi vocation à s’ouvrir à d’autres groupe d’assurance et de réassurance. Les cinq pionniers « ont accepté de coopérer à un projet pilote qui utilise des informations sur des transactions anonymes et des données quantitatives anonymes », en vue de « développer des standards et des processus » à l’échelle de l’industrie. Basée sur « des relations de confiance entre les participants », la technologie blockchain repose aussi sur la promesse de pouvoir fournir un « environnement d’exécution stable et automatique où les transactions et les contrats sont consignés dans un registre commun », rappelle Allianz.
Les cinq assureurs ne précisent pas sur quels thèmes porteront leurs premières expérimentations. Celles-ci devraient concerner la réassurance pour rendre les contrats plus « intelligents » et améliorer la vente de ces produits et les procédures d’indemnisation, a dévoilé hier au Financial Times un responsable du projet chez Zurich Insurance. Si les expériences autour de la blockchain demeurent limitées dans l’assurance, Allianz a déjà communiqué en juin dernier sur un contrat de swap d’obligation catastrophe, réalisé avec la société Nephila Capital.
Pour le moment, les prototypes se multiplient dans les paiements internationaux, le financement du commerce, les bases de données clients ou encore la compensation des opérations bancaires, mais leur application concrète reste rare.
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