Changement climatique : les assureurs sont invités à s’impliquer

La Banque Mondiale plaide en faveur d’un élargissement du marché, en particulier dans les pays en développement.
Antoine Duroyon

Le monde de l’assurance a rendez-vous avec le climat. Pour Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque Mondiale, «les assureurs sont bien placés pour jouer un rôle crucial dans l’adaptation au changement climatique. Ils connaissent les bonnes pratiques et maîtrisent les outils techniques».

Celle qui est également envoyée spéciale pour le changement climatique ajoute que «l'élargissement du marché est fondamental», l’immense majorité des pays en développement affrontant des risques qui ne sont pas assurés. Le «big data» devrait y contribuer, estime Philippe Derieux, directeur général délégué d’Axa Global P&C, également présent à une table ronde dans le cadre du «climate finance day» vendredi à l’Unesco.

«On peut aller vers davantage de prévention et utiliser cette technologie pour développer une assurance paramétrique et couvrir des zones qui ne le sont pas encore», explique le responsable. Les pays dits matures bénéficient également de ces progrès. Après trois ans de travail, Axa finalise ainsi un modèle spécifique sur les inondations en France. Le partage d’une grande partie des données collectées par les assureurs pourra jouer un rôle déterminant pour mieux évaluer les risques et parvenir à une tarification plus granulaire.

«C’est à double tranchant», prévient Andreas Schraft, responsable de la modélisation des risques de catastrophe naturelle chez Swiss Re. «Il faut avoir une approche prudente car le consommateur peut craindre une augmentation du coût de son assurance s’il livre ses données», précise Andreas Schraft. En tout état de cause, «l’assurance, c’est aussi mutualiser les risques», rappelle-t-il, plaidant en faveur de l'émergence de «communautés de risques».

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