Caixabank réfléchit à l’avenir de sa participation dans Banco BPI

La quatrième banque espagnole souhaiterait se défaire de la participation de 44% qu’elle possède dans le capital de la banque portugaise.
Isabelle Birambaux, à Madrid
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Caixabank pourrait renoncer à son ambition de créer la «plus grande banque ibérique». La banque espagnole envisagerait de céder la participation de 44% qu’elle possède dans le capital de la portugaise Banco BPI, selon la presse espagnole. Caixabank a démenti et a affirmé qu’aucune décision n’a été prise pour le moment. «Nous devons analyser avec précaution ce que nous allons faire avec notre investissement dans BPI. Nous devons le faire pour nous et ne plus spéculer sur BPI», avait déclaré Gonzalo Gortazar, le directeur général de Caixabank, le 31 juillet.

Les spéculations se multiplient depuis le retrait en juin dernier de l’offre publique d’achat (OPA) lancée par Caixabank sur 100% du capital de la banque portugaise. A la suite d’un désaccord avec les actionnaires de BPI, le premier actionnaire de la banque portugaise avait préféré retirer son offre puisqu’aucun accord n’avait pu être atteint au sujet d’une modification des statuts. Les statuts de BPI stipulent qu’un actionnaire ne peut posséder plus de 20% des droits de vote, réduisant la marge de manœuvre de Caixabank malgré sa position de premier actionnaire au capital de BPI. Rodrigo Garcia, analyste chez XTB, explique que «l’actionnariat familial portugais n’était pas prêt à laisser une banque espagnole s’emparer du capital de la banque portugaise».

Comme solution alternative, Isabel dos Santos, la deuxième plus importante actionnaire de BPI, avait proposé une fusion avec la Banque Commerciale Portugaise (BCP), la banque privée la plus importante du pays, proposition qui fut également rejetée par la direction de BPI. Cette option a été écartée en «raison d’une différence de qualité des actifs entre les deux établissements», souligne le journal El Confidencial.

Selon la même source, «la Banque centrale européenne (BCE) a par ailleurs donné à BPI jusque mars 2016 pour se retirer de l’Angola et vendre la participation de 50,1% qu’elle possède dans la Banque de Développement Angolaise». Mais selon Rodrigo Garcia, «l’Angola reste pour BPI très important en raison de prévisions d’une forte croissance» alors que la BCE considère que les risques d’instabilité politique de ce pays sont trop élevés.

Actuellement estimée à 654 millions d’euros, la participation de Caixabank pourrait susciter l’intérêt d’investisseurs chinois ou américains, souligne Rodrigo Garcia qui considère que la vente pourrait prendre encore quelques mois avant d’être conclue.

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