BPCE a déjà atteint certains objectifs de son plan 2017

Le groupe voit son résultat annuel progresser. Il affiche un bon ratio de solvabilité et met en œuvre son plan stratégique et celui de Natixis.
Laure BERGALA

BPCE a plutôt bien entamé la réalisation de son plan 2014-2017, même si certains sujets majeurs restent en suspens, comme le devenir judiciaire de son président, renvoyé en correctionnelle. François Pérol a toutefois assuré, en présentant ses résultats jeudi, que si son procès devait «très probablement» avoir lieu cette année, sa situation personnelle n’avait pas d’incidence sur le groupe.

«En 2014, nous avons considérablement renforcé la structure financière de BPCE en termes de solvabilité et de liquidité, et nos objectifs 2017 sont atteints», annonce François Pérol. Le ratio de solvabilité CET1 ressort à 12%. Il doit être supérieur à ce seuil en 2017. Le ratio de solvabilité global, préparant le TLAC, atteint 15,6%, alors que le plan vise un ratio global de plus de 15%.

Le plan vise un produit net bancaire (PNB) supérieur à 23 milliards d’euros en 2017; il atteint 23,61 milliards fin 2014 (+2,3%). Le résultat net part du groupe ressort à 2,9 milliards d’euros (+4,4%), contre plus de 4 milliards attendus en 2017.

Le coût du risque de BPCE a baissé de 13% et celui des métiers cœurs, sur lesquels se recentre Natixis, s’est nettement amélioré. «C’est une très bonne année pour Natixis, qui a réalisé les premières étapes du plan New Frontier avec succès», estime Laurent Mignon, son directeur général. Natixis publie un résultat net de 1,14 milliard d’euros, en hausse de 17%. Le renforcement du poids de l’épargne est en marche avec la constitution d’un pôle unique dans l’assurance et le développement de la gestion d’actifs, dont la collecte nette s’élève à 28 milliards quand New Frontier vise une collecte nette supplémentaire de 75 milliards d’ici à 2017. Un chiffre qui exclut l’apport de DNCA, dont le rachat a été annoncé hier.

«Nous ne croissons pas parce que nous faisons croître notre bilan, mais parce que nous consommons moins de risques pondérés, selon le modèle «originate-to-distribute»», rappelle Laurent Mignon. Le ratio CET1 de Natixis ressort à 11,4%. Le PNB des métiers cœurs a crû de 7%, à 7 milliards d’euros. Natixis est censé dépasser les 8 milliards de revenus en 2017.

BPCE a un programme de 870 millions d’euros de synergies de revenus en quatre ans. Le groupe en a dégagé 198 millions en 2014, en retard par rapport aux objectifs linéarisés (217,5 millions par an). En banque de détail, il vise un million de clients bancarisés principaux de plus en 2017, soit 250.000 par an. Il en a conquis 174.000 en 2014.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...