BNP Paribas garde la tête du marché français des fusions-acquisitions en 2014

La banque est suivie par Lazard et CA CIB, selon le classement de L’Agefi. Les volumes de transactions bouclées en 2014 sont en très forte hausse.
Sophie Rolland

Le classement exclusif des banques conseils en fusions-acquisitions de L’Agefi couronne une fois de plus BNP Paribas. Forte de sa capacité de financement et de ses liens historiques avec la plupart des entreprises françaises, la banque de la rue d’Antin est intervenue sur la plupart des opérations d’envergure bouclées en 2014: acquisition de SFR par Numericable, rachat par L’Oréal de 8% de son capital à Nestlé, cession par Vivendi de ses 53 % dans Maroc Telecom à Etisalat, rachat du groupe Invensys par Schneider Electric, partage de Dalkia entre EDF et Veolia, ou bien encore OPA de Jaccar sur Bourbon.

Tombé à la cinquième place en 2013, Lazard revient sur la deuxième marche du podium. Le classement qui reflète – du fait des délais de bouclage – la première phase du rebond du M&A fin 2013 et le dynamisme de début 2014 consacre ainsi le retour en force des équipes de Matthieu Pigasse.

A l’inverse, l’autre grande banque d’affaires indépendante, Rothschild, se trouve reléguée à la 10e position. Toujours première en nombre de transactions conseillées, la banque de l’avenue de Messine, qui était classée deuxième l’année dernière, souffre - comme HSBC- d’avoir conseillé Bouygues dans la bataille pour SFR. Cette transaction, de loin la plus importante bouclée en 2014, pèse lourd dans le classement. A elle seule, elle permet aux 14 banques conseil de Vivendi et d’Altice-Numericable d’être créditées de 17 milliards d’euros.

En troisième position, le Crédit Agricole CIB soutenu pour plus de 8 milliards d’euros par des transactions impliquant des entités du groupe Crédit Agricole (Crédit Agricole SA ou Crédit Agricole Assurances notamment) devance cette année la Société Générale, qui dévisse de la 6e à la 11e place.

Cette année, plus que jamais, les méga-deals auront donc modelé le classement. Quand bien même certaines opérations majeures comme la fusion Lafarge Holcim pour quelque 29 milliards d’euros et l’acquisition d’Alstom par General Electric pour plus de 9 milliards ne seront bouclées qu’en 2015, le retour des grandes manœuvres permet au volume total de transactions collectées par L’Agefi de faire un bond de près de 25% à 127 milliards d’euros en 2014, contre 103 milliards recensés en 2013 et 115 milliards en 2012.

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