
BNP Paribas décroche dans l’assurance
Sa filiale Cardif accuse une baisse de production de 10% en France l’an dernier, en raison de sa contre-performance en assurance-vie. En dommages, elle n’a pas atteint ses objectifs.
Amélie Laurin
Un évènement L’AGEFI
European Finance Forum
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L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
L’introduction en Bourse de la plateforme crypto, cet été à Wall Street, a donné lieu à un tour de «passe-passe» peu glorieux, avec le recours à une mécanique légale mais déséquilibrée propre aux ETF, explique Denis Alexandre, fondateur de DAA Advisor.
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L'Opep+ surprend les marchés avec une hausse des quotas pétroliers
Londres - Accentuant leur stratégie de reconquête des parts de marché lancée en avril, Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l’Opep+ ont encore augmenté leurs quotas lors d’une réunion en ligne dimanche, à la surprise du marché. Les huit ministres de l'Énergie ont décidé d’augmenter la production de 137.000 barils par jour en octobre 2025 par rapport au niveau de production requis en septembre, explique le communiqué de l’Opep. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) qui a longtemps lutté contre l'érosion des prix en organisant une raréfaction de l’offre via plusieurs coupes de production, a opéré un tournant depuis avril en augmentant rapidement ses quotas. L’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, Oman et l’Algérie qui ont déjà rehaussé leur production de 2,2 millions de barils par jour ces derniers mois, entament désormais un nouveau cycle qui pourrait voir jusqu'à 1,65 million de barils par jour revenir sur le marché». «Les 1,65 million de barils par jour pourraient être rétablis en partie ou en totalité, et de manière progressive, en fonction de l'évolution des conditions du marché», peut-on lire dans le communiqué du groupe, qui ne donne pas d'échéance particulière. L’Opep+ est confrontée à la concurrence notamment des Etats-Unis, dont le président Donald Trump a promis de «forer à tout va», mais aussi d’autres pays qui augmentent leur production comme le Canada, le Guyana ou le Brésil. Surplus d’offre Avec une demande d’or noir traditionnellement en baisse au quatrième trimestre, les analystes étaient quasiment unanimes voici une semaine pour dire que l’Opep+ se dirigeait vers un statu quo en octobre pour éviter la dégringolade des cours, sur un marché pétrolier inondé. «En réalité, l’augmentation de la production sera bien moindre compte tenu des limites de production et du mécanisme de compensation» de l’Opep+, affirme à l’AFP Jorge Leon analyste chez Rystad Energy. Certains pays qui ont dépassé leurs quotas par le passé doivent en effet compenser ces hausses en produisant moins dans les mois à venir. Mais «le message est fort», juge l’analyste, et cela risque de faire chuter les prix du pétrole en dessous des 60 dollars. Le cours du Brent, référence mondiale, s’affichait un peu au-dessus des 65 dollars le baril vendredi à la clôture des marchés, loin des sommets à 120 dollars atteints au printemps 2022 dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine. Jusqu'à présent les prix de l’or noir ont mieux résisté que ce qu’avaient anticipé les observateurs au début de la réouverture des vannes en avril, notamment du fait des risques géopolitiques. Géopolitique bousculée Les spécialistes gardent en effet les yeux rivés sur la guerre en Ukraine et l'évolution de la relation entre Washington et Moscou. La manne pétrolière russe s’est imposée comme une cible privilégiée par Donald Trump pour pousser le Kremlin à négocier. Et la décision de l’Opep+ soulève des questions quant à l’unité du groupe, selon M. Leon: «la Russie dépend des prix élevés pour financer sa machine de guerre» et pourrait avoir du mal à profiter de quotas plus élevés en raison des pressions américaines et européennes sur son secteur pétrolier. En août, le président américain a mis en place des surtaxes douanières supplémentaires sur l’importation de produits indiens aux Etats-Unis pour punir New Delhi d’avoir importé l’or noir russe. Dans une conversation avec des dirigeants alliés de l’Ukraine réunis à Paris, Donald Trump a également affirmé que «l’Europe devait cesser d’acheter du pétrole russe», selon un haut responsable de la Maison Blanche à l’AFP, en référence aux importations de la Hongrie et de la Slovaquie qui se poursuivent via un oléoduc connecté à la Russie. Il a aussi demandé aux Européens de «faire pression sur le plan économique sur la Chine à cause de son soutien à l’effort de guerre russe», Pékin étant le premier importateur de pétrole russe. Pol-Malo LE BRIS © Agence France-Presse -
Dernier baroud d'honneur pour François Bayrou, avant sa chute annoncée
Paris - Sauf coup de théâtre, François Bayrou va devenir le premier chef de gouvernement de la Ve République à tomber sur un vote de confiance. Un scénario qu’il a lui même provoqué et qui ouvre une nouvelle période d’incertitudes, au moins jusqu'à la nomination de son successeur. Tous les regards se tournent déjà vers Emmanuel Macron, de nouveau à la recherche d’un Premier ministre. Le troisième depuis qu’aucune majorité ne s’est dégagée à l’Assemblée nationale après la dissolution, il y a plus d’un an. Après le président du Sénat Gérard Larcher vendredi, il recevra lundi la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, d’après son entourage. Ses proches n’excluent pas une prise de parole dans les prochains jours, peut-être dès mardi, évoquant un chef de l’Etat qui, cette fois, veut aller vite. En attendant, après moins de neuf mois à Matignon, lundi à 15H00, François Bayrou montera à la tribune de l’Assemblée pour engager la responsabilité de son gouvernement. Les chefs de files des groupes parlementaires lui répondront, avant le vote attendu dans la soirée. La sentence est déjà connue: face aux vetos annoncés de la gauche et de l’extrême droite, le centriste sait que la fin de son bail est imminente. Dans cet esprit, il a convié ses ministres à «un moment convivial» à Matignon dans la soirée, d’après son entourage. Il travaille «depuis plusieurs jours» sur son discours, ajoute-t-on. Comme durant ses multiples interviews, il devrait marteler la lourde «menace» que le «surendettement» fait peser sur le pays et qui justifie, à ses yeux, un effort budgétaire de 44 milliards d’euros pour 2026. Son pari très risqué -- un «suicide politique», selon l’ex-président Nicolas Sarkozy -- s’est presque immédiatement révélé perdu. Le maire de Pau a refusé de faire des concessions, provoquant sa chute avant même l’examen du budget, exercice sur lequel son prédécesseur Michel Barnier (LR) s'était déjà cassé les dents. Son bail à Matignon a été marqué par l’affaire Bétharram, un conclave raté sur les retraites, et peu de projets de loi marquants. Lui assure n’avoir «aucun regret». «Pas traîner» Les tractations pour le remplacer sont déjà bien entamées, beaucoup réclamant que le président ne laisse pas s'éterniser un gouvernement gérant les affaires courantes, face à l’impératif du budget 2026. Plusieurs dates plaident aussi pour une vacance courte: les mobilisations «Bloquons tout» le 10 septembre, syndicale le 18, ou encore la décision vendredi de l’agence Fitch qui pourrait dégrader la note de la dette française. Dans la course au successeur, le PS s’est placé au centre du jeu, Olivier Faure se déclarant «prêt» pour Matignon. Mais si Emmanuel Macron a demandé aux chefs du camp gouvernemental de «travailler» avec les socialistes, peu dans son entourage pensent qu’il nommera le premier secrétaire du Parti socialiste, qui rejette l’idée d’un gouvernement «commun» avec des macronistes. Et le patron des Républicains Bruno Retailleau, qui plaide pour l'élaboration d’un «accord de gouvernement» avec le prochain locataire de Matignon, a prévenu: «hors de question» d’accepter un Premier ministre socialiste. Plus probable donc: la négociation d’un accord de non-censure par une personnalité de droite ou du centre. «Il faut de la stabilité. Et le plus stable, c’est le socle commun qui dialogue avec les socialistes», estime un proche du président. Selon lui, il est possible qu’Emmanuel Macron nomme d’abord un Premier ministre qui négocierait sur un contrat de gouvernement avant de procéder aux nominations de ses ministres. Plusieurs noms circulent pour Matignon : les ministres Sébastien Lecornu (Armées), Gérald Darmanin (Justice), Catherine Vautrin (Travail et Santé), Eric Lombard (Economie), le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand, l’ancien chef de la diplomatie et ex-socialiste Jean-Yves Le Drian... «Tambouille» Le Rassemblement national pousse lui pour une dissolution et de nouvelles législatives anticipées, qu’il dit cette fois pouvoir gagner. Marine Le Pen -- qui connaîtra lundi la date de son procès en appel dans l’affaire des assistants d’eurodéputés lui valant une inéligibilité -- s’est dite prête à «sacrifier» son mandat de députée pour porter son parti à Matignon. La France insoumise réclame pour sa part la démission d’Emmanuel Macron ou sa destitution, ses députés devant déposer une motion en ce sens. Le PS, en voulant gouverner sous Macron, ne fait que prendre part à une «grande tambouille», a fustigé son leader Jean-Luc Mélenchon. Lucie AUBOURG © Agence France-Presse -
Sanctions contre la Russie: Trump prêt à sévir après l’attaque inédite sur l’Ukraine
Washington - Le président américain Donald Trump s’est déclaré prêt dimanche à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie après une attaque aérienne d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine qui a touché pour la première fois le siège du gouvernement. Interrogé à la Maison Blanche par un journaliste sur le fait de savoir s’il était prêt à lancer une nouvelle phase de sanctions contre la Russie, le président américain a répondu: «Oui, je le suis». «Je ne suis pas content. Je ne suis pas content de la situation dans son ensemble», a par la suite insisté M. Trump auprès de journalistes qui l’interrogeaient sur l’attaque survenue dimanche matin, ajoutant: «Je ne suis pas ravi de ce qui se passe là-bas». Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a tiré 810 drones et 13 missiles sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne. Il s’agit de l’attaque aérienne la plus importante depuis le début de la guerre en février 2022. Plusieurs autres régions du pays ont été touchées. Au total, cinq personnes ont été tuées, dont deux à Kiev. Au moins deux autres personnes ont trouvé la mort dans des attaques locales séparées, selon les autorités. L’attaque contre Kiev a endommagé pour la première fois le bâtiment où siège le gouvernement ukrainien, au coeur de la capitale. L’armée russe, comme elle le fait généralement, a assuré n’avoir visé que «des sites du complexe militaro-industriel ukrainien et des infrastructures de transport». Elle a affirmé avoir frappé des sites de production de drones et des aérodromes militaires dans l’est, le sud et le centre de l’Ukraine, ainsi que deux entreprises industrielles à la périphérie de Kiev. «Crime délibéré» L’Ukraine compte «sur une réponse forte de la part des Etats-Unis», a souligné sur les réseaux sociaux le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «De tels meurtres aujourd’hui, quand la diplomatie réelle aurait pu commencer il y a longtemps, sont un crime délibéré et une prolongation de la guerre», avait-il auparavant déclaré. La Première ministre ukrainienne, Ioulia Svyrydenko, a dit que «le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions.» «Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes», a-t-elle plaidé, réclamant également des «armes». Dimanche, le ministre américain des Finances Scott Bessent a assuré que les Etats-Unis étaient «prêts à faire monter la pression» sur la Russie, appelant les Européens à faire de même. Donald Trump a notamment menacé de s’en prendre aux pays qui achètent des hydrocarbures à la Russie afin de saper le financement de son effort de guerre, et a déjà frappé l’Inde de surtaxes douanières importantes pour ce motif. Le président américain est «très mécontent» des achats de pétrole russe par des pays de l’UE, a par ailleurs affirmé Volodymyr Zelensky jeudi. «Si les Etats-Unis et l’UE peuvent se mettre d’accord sur davantage de sanctions, sur des droits de douane sur les pays qui achètent le pétrole russe, l'économie russe va s’effondrer. Et cela va mener le président Poutine à la table des négociations», a insisté Scott Bessent dimanche. © Agence France-Presse