Bank of America voit le bout du long tunnel des litiges

Pour le deuxième trimestre d’affilée, le coût de l’héritage de la crise financière a chuté. La performance boursière reste à la traîne dans le secteur.
La rédaction
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Les mêmes causes produisent les mêmes effets parmi les banques américaines. Bank of America Merrill Lynch a publié mercredi son bénéfice trimestriel le plus élevé en près de quatre ans grâce à une nouvelle baisse de ses coûts, qui sont tombés à leurs plus bas niveaux depuis la crise financière. La chute des frais pour litiges explique en grande partie cette amélioration, comme JPMorgan en avait déjà fait état le 14 juillet.

Les dépenses juridiques de BoA ont chuté pour le deuxième trimestre d’affilée, tombant à 175 millions de dollars entre avril et juin, contre 4 milliards un an plus tôt. Depuis 2008, le groupe a passé au moins 70 milliards de dollars de charges et provisions pour litiges, qui ont notamment purgé les conséquences du rachat désastreux du prêteur immobilier Countrywide cette année-là. La banque a accompli «un pas de géant» durant le trimestre vers «un environnement normalisé», a estimé mercredi son directeur financier Bruce Thompson. «A mesure que nous laissons derrière nous les problèmes hérités de la crise, nous pouvons nous concentrer sur la croissance de notre plate-forme avec nos clients», a-t-il ajouté.

La banque, qui a connu un trimestre plus maussade dans les activités de marchés, a aussi profité d’une hausse de ses volumes dans les prêts immobiliers aux Etats-Unis. Grâce à sa large base de dépôts, BoA est «bien positionnée pour bénéficier d’un environnement de hausse des taux», a estimé Bruce Thompson. Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, a évoqué à nouveau la perspective d’une première hausse des taux directeurs américains en 2015.

Au total, le bénéfice net part du groupe de la deuxième banque américaine par les actifs a plus que doublé par rapport à la même période de l’an dernier, à 4,99 milliards de dollars (4,53 milliards d’euros), soit 45 cents par action, contre 2,04 milliards (19 cents/action) un an plus tôt. Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice par action de 36 cents, selon Thomson Reuters I/B/E/S/. L’action Bank of America a ouvert en hausse de 2,3% sur la nouvelle à Wall Street. Il lui en faudra davantage pour combler son retard sur le secteur: ses grands concurrents JPMorgan ou Wells Fargo affichent des performances respectives supérieures à 10% et 5% cette année, alors que Bank of America est encore dans le rouge.

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