Axa mise sur la santé et la productivité

Le groupe compte faire progresser son résultat opérationnel par action de 3% à 7% par an en moyenne entre 2020 et 2023. Les coûts devront baisser de 500 millions d’euros.
Julien Marion

Nul besoin pour Axa d’effectuer un nouveau virage stratégique. Le plan à horizon 2023, appelé driving progress, et dévoilé hier montre que l’assureur compte capitaliser sur ses positions pendant les trois années qui viennent. La plupart des changements prévus lors du dernier plan stratégique de 2016 ont porté leurs fruits. Le temps est à la consolidation des acquis et à l’accroissement de la rentabilité.

Ainsi, Axa compte faire progresser son résultat opérationnel par action de 3% à 7% par an en moyenne entre les exercices 2020 et 2023. L’assureur cible également une rentabilité opérationnelle de ses capitaux propres comprise entre 13% et 15% pour les exercices 2021 à 2023.

Pour parvenir à ces objectifs, Axa compte notamment développer la santé et la prévoyance dans l’ensemble de ses zones géographiques. Le groupe prévoit ainsi une croissance supérieure à 5% en moyenne sur la période 2020-2023 en santé.

Axa entend également accélérer ses efforts de productivité, avec environ 500 millions d’euros d'économies prévues d’ici à l’exercice 2023, par rapport à 2019. Cette réduction de coûts aura «des effets sur les effectifs», a expliqué Thomas Buberl, le directeur général du groupe lors d’une conférence de presse. «Dans le passé, nous avons toujours fait cela dans un dialogue engagé avec les partenaires sociaux», a ajouté le dirigeant. «Une réduction de coûts ne veut pas dire que nous ne recrutons plus (...) Nous continuerons à investir», a-t-il précisé.

Le groupe ambitionne aussi de renforcer ses performances de souscription, notamment chez Axa XL, division spécialisée dans l’assurance dommage des grandes entreprises et issue du rachat du groupe XL en 2018.

«Le nouveau plan stratégique d’Axa est une poursuite de la stratégie précédente, avec un profil de risque de plus en plus tourné vers les risques techniques d’assurance santé, prévoyance et dommages et un poids plus faible des risques financiers, ce qui est positif pour le profil de crédit du groupe», apprécie Benjamin Serra, analyste senior vice-président chez Moody’s.

Par ailleurs, l’assureur veut choyer ses investisseurs et espère un retour à la normale l’an prochain en matière de dividende. «Notre priorité est de revenir à la normalité au niveau du paiement du dividende en 2021 au titre de 2020», a affirmé Thomas Buberl durant une séance de questions-réponses avec des investisseurs et des analystes. «C’est là-dessus que nous nous concentrons dans nos discussions avec le régulateur ainsi qu’avec le conseil d’administration», a-t-il ajouté.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles Assurance

Contenu de nos partenaires

Les plus lus de
A lire sur ...