Allianz France fixe le cadre de son prochain cycle stratégique

Le plan à horizon 2025 de l’assureur devrait reposer sur une vision partagée de sa raison d’être, avec une responsabilité sociétale engageante.
Sylvie Guyony
Le groupe Allianz à La Défense (92)
Le groupe Allianz se place dans une perspective «zéro carbone» à 30 ans.  -  RK.

Alors que son plan Innovation et Confiance, lancé en 2015, s’achève à la fin juin 2020, Jacques Richier, PDG d’Allianz France, prend une certaine distance avec les débats techniques qui agitent la Place, notamment concernant les catastrophes naturelles et l’impact des taux directeurs. A cet égard, il a rappelé hier, lors d’un point avec la presse, que les taux réels négatifs ne sont pas nouveaux et que, depuis 5 ans, il a fait évoluer son business model. Comptant déjà 30% d’unités de compte (UC) en stock, Allianz France franchit toutefois un pas dans l’assurance vie, n’acceptant plus de nouveaux contrats à moins de 30% d’UC et 30.000 euros à l’entrée. Par ailleurs, pour cette clientèle patrimoniale, selon les profils de risque, l’assureur propose le Plan d’Epargne Retraite, mais s’abstient toujours sur l’Euro-croissance.

De la loi Pacte, Jacques Richier retient plus volontiers les dispositions concernant la «raison d’être». «Le groupe a entamé dès 2017 une réflexion mondiale sur le ‘corporate purpose’, proposant ‘we secure your future’, a-t-il rappelé. Nous ne l’avons pas littéralement traduit en français, mais avons décidé d’une déclinaison pour chaque équipe, avec cette idée : ‘Nous préparons votre avenir, un avenir plus sûr’.» La démarche d’Allianz France se veut participative, dans le cadre de sa Fabrique des Futurs, lancée au printemps avec des collaborateurs volontaires et fondée sur la méthode de la chaire de prospective et développement durable du Conservatoire national des arts et métiers. L’objectif : bâtir une vision partagée d’Allianz France en 2030, qui lui permettra d’anticiper son prochain cycle stratégique.

«2019 est aussi une année charnière pour la RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise, ndlr) avec nos engagements en matière de souscription des risques, ainsi qu’en termes d’investissements», souligne Jacques Richier. L’assureur a décidé de ne plus couvrir les mines de charbon et les centrales électriques au charbon, tout en accompagnant la transition de ses clients actuels. Il se donne ainsi 20 ans pour sortir du charbon. En parallèle, Allianz Global Investors poursuit sa politique de vote visant à promouvoir la RSE. Plus largement, le groupe Allianz se place dans une perspective «zéro carbone» à 30 ans. «Mais le mouvement pourrait s’accélérer», présage Jacques Richier.

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