
«L’ISR est une gestion jeune, qui est amenée à grandir dans les années à venir et qui laisse la place à des innovations»
Pierre Valentin, président du directoire d’Ecofi Investissements, est conscient du rôle proactif des sociétés de gestion dans l’appréhension de l’article 173 par les investisseurs institutionnels. Le risque de réputation est un des leviers pour les faire bouger. Les acteurs de la gestion vont devoir faire preuve de pédagogie pour montrer les opportunités de disposer d’une politique ISR et les risques financiers de ne pas en avoir.Pierre Valentin détaille les solutions proposées par Ecofi Investissements en amont du panel de la Journée nationale des investisseurs auquel il participera le 8 décembre prochain et qui est intitulé « Les investisseurs auraient-ils pu éviter des catastrophes écologiques majeures dans l’Histoire récente? Post COP 21, l’avenir de la planète a-t-il une place nouvelle dans l’allocation d’actifs des institutionnels ? »
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Le Medef annonce « un énorme meeting » patronal dans un contexte de « théories dangereuses »
Paris - Le président du Medef Patrick Martin a annoncé mardi l’organisation «dans quelques jours» d’un «énorme meeting» du patronat, dans un contexte de «théories dangereuses», comme la proposition de taxe Zucman, mais sans vraiment consulter ses pairs, comme l’U2P qui n’y assistera pas. «Nous organiserons, toutes organisations patronales confondues, un énorme meeting dans quelques jours pour dire positivement, joyeusement, ce que nous sommes et ce que nous sommes fiers d'être», a lancé mardi matin M. Martin lors de l'évènement BIG organisé par la banque publique d’investissement Bpifrance. Le dirigeant de la première organisation patronale française avait prévenu mi-septembre d’une «grande mobilisation patronale» si les impôts augmentaient, dans le cadre du projet de budget 2026. Le Medef, interrogé par l’AFP sur la date et le lieu du meeting, n’a donné aucun détail. Amir Reza-Tofighi, président de la CPME, deuxième organisation représentative des entreprises, n’a pas pu non plus donné à l’AFP de précisions sur l'évènement. Il a confirmé cependant «qu’il y a actuellement une colère des chefs d’entreprises qui ont l’impression d'être caricaturés dans le débat public». «Nous ne souhaitons pas ajouter de la tension à la tension actuelle, mais nous avons des discussions pour qu’en fonction des arbitrages budgétaires qui seront pris, il y ait une prise de parole forte et collective des organisations patronales», a-t-il ajouté sur un ton prudent. «Panache blanc» Michel Picon, le président de la troisième organisation patronale, l’U2P (entreprises de proximité) ne se rendra pas pour sa part à un tel rassemblement. Il reproche au président du Medef de n’avoir pas «pris soin que ses partenaires ne découvrent pas cette annonce dans la presse». C’est «ralliez-vous à mon panache blanc», a-t-il estimé auprès de l’AFP. Sur le fond, il a vu dans l’initiative «une erreur magistrale: ce n’est pas le moment, il ne faut pas donner l’impression que le monde de l’entreprise est opposé à celui du travail», a-t-il indiqué. Avec «la pagaille» actuelle, en l’absence notamment de gouvernement et de budget, et dans un contexte de grandes manifestations, «les patrons ne vont pas en rajouter pour dire on ne nous touche pas alors qu’il va bien falloir que tout le monde fasse un effort», a ajouté le président de l’U2P. MM. Martin, Reza-Tofighi et Picon sont attendus ensemble, mercredi après-midi à Matignon, pour un rendez-vous avec le Premier ministre Sébastien Lecornu. «Zucmania» Le thème de la taxation des Français les plus riches, parmi lesquels forcément des chefs de grandes entreprises, est au cœur des débats entre Sébastien Lecornu et le Parti socialiste, qui peut lui éviter une censure sur le texte primordial du budget. M. Martin a observé que «circulent, avec un niveau de décibels extrêmement élevé, certaines théories dangereuses pour nos entreprises», allusion en particulier à la proposition de taxe Zucman, qui consisterait à imposer à 2% minimum par an le patrimoine, y compris professionnel, des 1.800 Français les plus riches. «Moi, je ne sais pas danser la Zucmania, et je n’ai pas l’intention de m’y adonner», a-t-il lancé. Dans Le Figaro mardi, le coprésident du Meti (mouvement des entreprises de taille intermédiaire, les ETI), Frédéric Coirier, indique soutenir la démarche du Medef. Mardi, le Meti avait accusé la taxe Zucman d'être «une tueuse d’ETI». Patrick Martin a jugé que présenter les patrons comme «des actionnaires assoiffés de dividendes et indifférents à l’intérêt général» était «une contre-vérité», soulignant que les entreprises du Medef, qui ont au total 12 millions de salariés, soutiennent l’intérêt général et doivent le faire savoir. Dans cette veine, l’Afep, l’association française des entreprises privées, lobby qui représente plus de 110 grands groupes privés, présentera mercredi à la presse sa «contribution économique et sociale» chiffrée au pays en 2024. Odile DUPERRY © Agence France-Presse -
Wall Street marque une pause après une série de records
Washington - La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, digérant un discours du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, tout en encaissant des prises de bénéfices après une pluie de records. Le Dow Jones a perdu 0,19%, l’indice Nasdaq a reculé de 0,95% et l’indice élargi S&P 500 de 0,55%. «Le marché a eu une réaction modérée aux commentaires de Jerome Powell aujourd’hui», observent les analystes de Briefing.com, une semaine après que la Fed a procédé à sa première baisse des taux depuis décembre 2024, d’un quart de point de pourcentage. Le président de la Réserve fédérale américaine a mis en garde mardi contre des baisses «trop soutenues» des taux directeurs, qui feraient déraper l’inflation. Selon lui, les taux d’intérêt sont actuellement «au bon niveau pour réagir aux évolutions économiques potentielles». Si elle les baisse davantage, la Fed risque d’amplifier l’inflation. Si elles les maintient durablement à ce niveau, certains estiment qu’elle pourrait freiner encore les embauches, déjà atones. Les investisseurs scruteront donc vendredi la publication de l’indice PCE, mesure d’inflation privilégiée par l’institution monétaire. Le marché «s’attend à ce que l’inflation sous-jacente (hors prix volatils de l’alimentation et de l'énergie, ndlr) accélère d’une année sur l’autre», commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA. «Une accélération plus marquée qu’attendu pourrait être déconcertante, mais cela ne déclenchera pas forcément une vague de ventes massives» à Wall Street, ajoute l’analyste. Toujours côté indicateurs, les indices PMI Flash manufacturier et de services aux Etats-Unis ont montré que «l’activité économique a légèrement ralenti» au mois de septembre, selon Jose Torres, d’Interactive Brokers. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance dix ans se détendait vers 20H25 GMT à 4,11%, contre 4,15% à la clôture lundi. Côté entreprises, «les capitalisations géantes ont connu des prises de bénéfices considérables» après une hausse la veille, remarquent les analystes de Briefing.com. La place américaine a été poussée lundi par l’annonce d’un investissement de 100 milliards de dollars du géant des puces électroniques Nvidia dans la construction de centres de données pour OpenAI. Après son bond de la veille, Nvidia a perdu mardi 2,82% à 178,43 dollars. Le reste des «Sept Magnifiques», le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, ont aussi terminé dans le rouge, à l’instar du Microsoft (-1,01%), de Apple (-0,64%), de Amazon (-3,04%) ou encore de Meta (-1,28%), la maison-mère de Facebook. Autre grand nom du secteur des semiconducteurs, Micron a progressé de 1,09% à 166,41 dollars avant la publication de ses résultats à la clôture de Wall Street. L’avionneur Boeing (+2,01% à 216,34 dollars) a profité de la commande par Uzbekistan Airways d’une vingtaine de Boeing 787 Dreamliner, la plus importante de l’histoire de la compagnie aérienne. L’entreprise spatiale américaine Firefly Aerospace a nettement chuté (-15,31%) après des résultats trimestriels considérés comme décevants. Le groupe avait été acclamé lors de son introduction en Bourse au mois d’août. Nasdaq © Agence France-Presse -
Plutôt que la taxe Zucman, le rapporteur du budget propose de viser les holdings familiales
Paris - Le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Charles de Courson, a estimé mardi que la taxe Zucman réclamée par la gauche «ne tient pas la route», et proposé plutôt de lutter contre l’optimisation fiscale en visant les holdings familiales. «Personne ne va pleurer sur les 1.800 familles» qui seraient concernées par la mesure théorisée par l'économiste Gabriel Zucman, consistant à taxer à hauteur de 2% par an les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, a déclaré M. de Courson lors d’une rencontre organisée par l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef). Mais «la taxe Zucman, cela ne tient pas la route», a poursuivi l'élu du groupe Liot, évoquant un problème de constitutionnalité et de mise en oeuvre ainsi qu’un impact négatif sur l'économie, avec «l’effondrement d’un certain nombre d’entreprises». «Il faut donc trouver une alternative pour faire payer les très riches», a développé Charles de Courson: il a proposé de réinstaurer «un précompte mobilier sur les dividendes non distribués dans les holdings» familiales. C’est-à-dire un acompte sur les revenus non distribués par ces holdings, à qui ils ont été versés par des filiales dans le cadre d’un régime fiscal avantageux. Selon lui, le taux de cette retenue pourrait s'élever à 15%, mais peut être débattu. «Ce qu’il faut, c’est lutter contre l’optimisation fiscale» et «la taxe Zucman ne répond absolument pas à ce problème», a-t-il ajouté. Le député, qui a fait part de ses propositions la semaine dernière au Premier ministre Sébastien Lecornu, a également suggéré de rallonger la durée de détention des titres, de six ans actuellement à huit ans par exemple, pour obtenir un abattement de 75% sur leur valeur lors de transmissions d’entreprises familiales, prévu dans le pacte Dutreil. Concernant la réforme des retraites, dont les socialistes réclament l’abrogation, Charles de Courson a estimé qu’il pouvait y avoir «des aménagements», par exemple geler la remontée de l'âge légal ou permettre aux personnes ayant leurs annuités de partir à la retraite avant d’avoir atteint l'âge légal. Selon le rapporteur du budget, la France manquera de peu son objectif de ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, après 5,8% en 2024, en raison de recettes moindres que prévu et du «dérapage» des dépenses sociales. L'économiste Gabriel Zucman sera reçu par le groupe Liot mardi prochain à l’Assemblée, selon le groupe. Le lendemain, il participera à un colloque organisé par la commission des Finances de la Chambre basse, en compagnie des économistes Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, et Jayati Ghosh. © Agence France-Presse