La BEI refuse d’investir davantage dans la défense

La Banque européenne d’investissement juge l’armement incompatible avec sa politique et avec les attentes de ses propres bailleurs de fonds.
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La guerre en Ukraine entraîne une hausse des budgets militaires  -  photo European Union

L’invasion de l’Ukraine a mis en évidence un paradoxe: l’Europe doit investir davantage dans sa défense, mais ce secteur reste exclu du champ de nombreux investisseurs institutionnels, pour des raisons éthiques ou de politique ESG. En témoigne la Banque européenne d’investissement, dont l’un des dirigeants a expliqué mercredi qu’elle ne participerait pas au mouvement.

«Nous ne finançons pas les armes et les munitions, ce n’est pas notre tasse de thé», a souligné Kris Peeters, l’un des vice-présidents de l’institution, lors d’une conférence à Djakarta en Indonésie.

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«Lorsque vous regardez les investisseurs institutionnels, les fonds de capital-risque, ils ne seraient pas enthousiastes à l’idée d’acheter nos obligations, et certainement pas des obligations vertes, si nous devions investir dans des munitions et des équipements militaires», a précisé Kris Peeter. Je pense que nous resterons sur notre position.» Le dirigeant a en revanche souligné que la BEI continuerait à participer à l’effort de financement de technologies civiles, qui peuvent aussi avoir des applications militaires.

Les Pays-Bas, notamment, ont appelé cette année la BEI, mais aussi les fonds de pension nationaux, à accroître leurs financements pour le secteur de la défense.

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