
L’essor du DAF à la demande

Difficile de connaître le nombre exact de directeurs financiers (DAF) « pratiquants ». Mais l’engouement pour le temps partagé semble aller grandissant, si l’on en croit la première enquête menée sur le sujet par l’Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion (DFCG). Un observatoire alimenté par les réponses de 440 professionnels, parmi lesquels plus de 130 DAF à temps partagé (TP). Ainsi que 170 DAF intéressés par ce mode d’exercice de leur métier ou d’ores et déjà en phase de lancement de leur activité (une petite cinquantaine).
La différence avec le manager de transition ? « Ce sont deux cousins germains, répond Xavier de Saint Marc, DAF TP, fondateur et dirigeant du cabinet de DAF indépendants DSM-Gestion. Le client, qui veut une compétence financière à un moment donné, ne fait pas forcément le distinguo. Dans un cas, un grand groupe ou une ETI fait appel à un manager pour une mission ponctuelle faute de compétences internes suffisantes. Le DAF TP propose, lui, un accompagnement dans le temps à des TPE et PME n’ayant pas encore de service financier. »
C’est d’ailleurs après avoir fait appel à un manager de transition que cet ancien directeur financier très expérimenté a caressé l’idée de devenir indépendant. La conjonction de son licenciement économique et d’une première proposition de mission auprès d’une PME en croissance ont achevé de le convaincre : « J’avais un parcours et une offre de services crédibles, c’était le bon moment. » La multiplicité des interventions l’amènera ensuite à créer son réseau de DAF free-lances à qui il sous-traite des contrats.
Hautement diplômée et chevronnée – 77 % des DAF TP de l’enquête affichent plus de dix ans d’expérience professionnelle en finance –, cette population n’est pas si « senior » qu’on pourrait le croire. Elle aurait même tendance à rajeunir : près la moitié (47 %) ont moins de 50 ans. C’est le cas de 54 % des futurs DAF TP. Et, selon Xavier de Saint Marc, « ils ne sont absolument pas animés par un esprit ‘préretraite’. Ce sont des gens qui veulent ‘bosser’ ».
Pied d’égalité
Ce qui ne les empêche pas d’apprécier la liberté d’organisation qu’offre ce mode de travail. En quête d’une nouvelle façon de mener sa barque, Alexandra de Verdière, 43 ans, a quitté son entreprise avant d’opter pour le temps partagé (lire encadré). Elle travaille aujourd’hui pour le Lab RH (association de promotion de l’innovation RH rassemblant 420 membres), où elle a d’abord été appelée « en pompier » pour mettre en place des outils et processus appropriés. Elle accompagne maintenant la structure de manière régulière, à raison de trois jours par semaine, dont deux sur place et une journée flottante.
« L’avantage du free-lance, c’est qu’il travaille quand il veut. » Pas question pour elle de travailler à temps plein : « Je suis passée à une autre étape de ma vie. C’est un choix. Je peux, de cette façon, m’occuper de ma famille et m’investir dans des projets plus personnels. » Autre avantage non négligeable : « Nous sommes sur un pied d’égalité avec l’entreprise qu’on accompagne. C’est une relation client-partenaire très agréable, car on peut se dire les choses et être constructif », considère-t-elle.
Selon l’observatoire, les DAF TP sont presque autant à avoir sauté le pas par choix délibéré (47 %) qu’en raison d’une opportunité suite à un virage dans leur carrière (53 %). Et ils sont relativement jeunes dans le « métier » : 41 % le pratiquent depuis moins de deux ans, contre seulement 27 % depuis plus de cinq ans.
Si la souplesse est un atout majeur, la motivation première des intéressés est souvent ailleurs. DAF « à la carte », Guy Degeorges a eu le temps d’y réfléchir, durant douze années passées au sein de filiales d’un grand groupe de presse, où « le manque de sens de certaines tâches finit par émousser l’enthousiasme initial ». Puis dans « l’univers rugueux des PME », où il trouve son compte pendant sept ans… avant de finir par s’ennuyer dans les périodes creuses.
« Un soir, un ami, numéro 2 d’une société de 50 personnes, m’a appelé. Le lendemain, il avait une réunion avec un de ses actionnaires, dont le service d’audit lui avait envoyé des tableaux auxquels il ne comprenait rien. Je lui ai fourni un décryptage. Six mois plus tard, il devenait mon premier client que j’ai accompagné pendant un an », raconte Guy Degeorges. Qui s’était entre temps délesté de son CDI pour venir en aide aux PME. « Le comptable est plutôt dans la procédure. Pour assurer les volets contrôle de gestion et stratégie financière, le DAF TP intervient rapidement et utilement auprès du chef d’entreprise. La variété des missions et la reconnaissance de mes clients sont mes premiers moteurs. »
Le chaînon manquant
Guy Degeorges, qui a créé sa structure (En Bref) en 2009, s’est tourné par goût vers l’industrie culturelle, la communication et la presse. Il travaille aujourd’hui pour un client deux jours par semaine, consacre une autre demi-journée à une start-up et mène des missions ponctuelles, dont des recherches de financements. Agenda professionnel qu’il combine avec des activités d’enseignement de la finance d’entreprise au Cnam et à Skema Business School.
Il en est convaincu : « Le DAF TP est le chaînon manquant entre l’expert-comptable, le DAF d’ETI et le grand cabinet de conseil. Tant pour la gestion quotidienne que pour soutenir les PME en difficulté. » Xavier de Saint Marc abonde : « Il y a des parts de marché à prendre ! » Selon l’enquête de la DFCG, les clients sont, sans surprise, essentiellement des TPE/PME, et des jeunes pousses qui n’ont pas les moyens de s’offrir un DAF à temps plein. Mais des sociétés matures, des ETI et des groupes font aussi appel à leurs services pour des missions d’expertise ciblées.
De fait, le DAF TP intervient avant tout en finance opérationnelle (95 % de répondants) avec, note l’observatoire, une large palette de compétences en gestion de trésorerie, optimisation du besoin en fonds de roulement, contrôle de gestion et amélioration des processus. Il apporte aussi son expertise en haut de bilan (51 %) : recherche de financements, fusions-acquisition, LBO… Il peut s’atteler à des domaines connexes : RH, juridique et informatique. Et intervenir « en pompier » (44 %) pour aider à résoudre des difficultés d’ordre financier, de gouvernance ou d’organisation. Un côté « couteau suisse » qu’il doit conjuguer avec « un discours et une démarche commerciale qui tiennent la route, car le réseau s’épuise vite », prévient Xavier de Saint Marc.
une bonne organisation
Isabelle Crouzille, 54 ans, DAF TP depuis 2003 (lire encadré), estime nécessaire de développer « une offre claire ». « J’interviens en complément d’un service comptable et propose d’accompagner l’entreprise pendant au minimum six mois, en expliquant ce que je peux mettre en place, accompagnement qui se prolonge le plus souvent au-delà d’un an. » Sa spécialité ? Les PME et ETI patrimoniales à capitaux ouverts : « Tout se complique quand les projets investisseurs/famille divergent et, à ce moment-là, il faut savoir se rendre disponible. » Mais avoir un planning en dents de scie n’est pas pour déplaire à cette ancienne salariée qui, après la naissance de son fils, ne se voyait plus travailler tous les jours de 8 heures à 19 heures. Les DAF TP installés depuis moins de deux ans tournent principalement avec deux ou trois clients, pour quelques mois. Les profils aguerris (plus de cinq ans d’exercice) revendiquent trois clients ou plus, pour des missions de plus d’un an. Pour Isabelle Crouzille, qui en accompagne trois, « cela demande de l’organisation. Surtout lorsqu’il arrive que les clients aient les mêmes priorités ».
Une chose est sûre : l’attrait financier du temps partagé est… limité. « Le revenu est satisfaisant, mais bien inférieur à ce que peut prétendre un DAF en ETI, surtout dans le coté ! » reconnaît volontiers Isabelle Crouzille. Le démarrage de l’activité est très progressif. Il faut accepter l’incertitude et pouvoir gérer les « intercontrats ». L’observatoire donne un tarif journalier médian de 950 euros en Île-de-France – et montre un écart de 17 % du tarif moyen entre la région parisienne et la province. 57 % des DAF TP facturent plus de 100 jours par an, mais seuls 35 % en facturent plus de 150 – ce que l’on considère être un bon niveau d’activité équivalent à un temps plein pour un profil expérimenté. Un niveau atteint ou dépassé pour 60 % des DAF TP de plus de cinq ans d’ancienneté. Leur chiffre d’affaire ? En 2017, 50 % des DAF TP interrogés ont facturé plus de 80.000 euros. 17 % ont dépassé 150.000 euros.
Un label « TP »
- La DFCG, qui compte un groupe de DAF TP dans ses rangs, propose une labellisation des professionnels exerçant en temps partagé. - Les intéressés désireux de faire reconnaître leurs compétences présentent leur dossier devant un jury indépendant et pluridisciplinaire. - Une petite dizaine de DAF TP sont à ce jour labellisés. Plus d’informations sur : www.dfcg.fr/les-groupes/groupe-daf-a-temps-partage/
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Inondations au Pendjab : les agriculteurs indiens face à une crise sans précédent
Gurdaspur - La saison s’annonçait prometteuse mais les inondations causées par les fortes pluies de la mousson ont dévasté les champs dans le nord de l’Inde, où récoltes et bétail tué en décomposition dégagent une odeur nauséabonde. L’Etat du Pendjab, considéré comme le grenier à blé du pays, a connu cette année des niveaux de précipitations supérieurs de 34% à la moyenne, selon les services de météorologie. Leur bilan est sans précédent: au moins 52 morts, plus de 400.000 habitants sinistrés. Et des dégâts considérables des deux côtés de la frontière qui sépare les Pendjab indien et pakistanais. «Les cultures ont été entièrement détruites», a constaté le ministre indien de l’Agriculture, Shivraj Singh Chouhan, lors d’une récente visite. Le Premier ministre Narendra Modi a annoncé une aide d’urgence de 150 millions d’euros. «Il s’agit des plus graves inondations que nous traversons depuis des décennies», a insisté le chef de l’exécutif du Pendjab, Bhagwant Mann. Un sentiment partagé par les anciens. «La dernière fois que nous avons connu des inondations aussi dévastatrices, c'était en 1988", se souvient Balkar Singh, 70 ans, dans son petit village de Shehzada, à une trentaine de kilomètres de la grande ville d’Amritsar. Les pluies diluviennes de la mousson ont transformé ses rizières en marais et ouvert d'énormes fissures dans les murs de sa maison. Investissements noyés Les inondations et les glissements de terrain sont fréquents de juin à septembre en Inde. Les scientifiques assurent que le changement climatique, combiné au développement mal planifié des infrastructures, a augmenté leur fréquence, leur gravité et leur impact. Coincé entre le fleuve Ravi et la frontière du Pakistan, le village de Toor n’a pas échappé au déluge. Récoltes détruites, bétail noyé et maisons démolies, il n’est plus qu’un champ de ruines. «L’eau a déferlé après minuit le 26 août», témoigne un agriculteur, Surjan Lal. «Son niveau a atteint au moins trois mètres en quelques minutes», poursuit-il. «On s’est retrouvés sur les toits pendant près d’une semaine, impuissants, à regarder l’eau tout emporter, du bétail à nos lits.» Dans le village voisin de Lassia, collé au Pakistan, Rakesh Kumar compte ses pertes. «En plus de celles dont je suis propriétaire, j’ai pris d’autres terres en bail et je me suis lourdement endetté cette année», explique cet agriculteur âgé de 37 ans. «Tous mes investissements sont partis avec l’eau des inondations...» Et comme si ça ne suffisait pas, il y a peu de chance pour que le blé qu’il a planté dans ses champs pour l’hiver lui rapporte grand-chose. «Il faudrait d’abord que toute cette boue sèche», fulmine-t-il, «ce n’est qu’après que les machines pourront évacuer le limon». Et encore, acheminer ces engins sur place relève du défi logistique. Pour ceux qui ne possèdent pas leur terre comme Mandeep Kaur, 50 ans, la situation s’annonce encore plus délicate. Menaces sur le basmati «On gagnait notre vie en travaillant pour les grands propriétaires mais ils sont tous partis», constate l’ouvrière agricole. Sa maison a été entièrement détruite par les eaux, elle est désormais contrainte de dormir sur un matelas posé sous une bâche dans la cour. Le Pendjab est le principal fournisseur du riz et du blé livrés dans le cadre des programmes alimentaires d’urgence réservés aux Indiens les plus modestes. Quelque 800 millions mangent grâce à eux, soit plus de la moitié de la population du pays le plus peuplé de la planète. Les experts estiment que les pertes attendues cette année ne menacent pas encore ces programmes, qui disposent d’importants stocks. «La baisse des récoltes dans le Pendjab indien et pakistanais va lourdement peser sur les prix et les exportations de riz basmati», alerte toutefois Avinash Kishore, de l’Institut international de recherche sur la politique agricole de New Delhi. A l’heure où la hausse des droits de douane imposés à l’Inde par les Etats-Unis a rendu son riz basmati bien moins compétitif, les inondations risquent de lui porter un nouveau coup. Pour les producteurs du Pendjab, la route du redressement s’annonce d’autant plus difficile que les autorités locales se sont retirées d’un programme d’assurance fédérale jugé trop cher. Alors Balkar Singh a bien du mal à rester optimiste. «J’ai toujours de l’eau jusqu’au genou dans ma ferme», rappelle l’agriculteur, «je ne sais pas trop ce que l’avenir nous réserve». Arunabh SAIKIA © Agence France-Presse -
Équateur : Daniel Noboa décrète l’état d’urgence face à la grogne contre la fin des subventions au diesel
Quito - Le président d'Équateur Daniel Noboa a décrété mardi l'état d’urgence dans sept des 24 provinces du pays où des manifestants bloquent des routes pour protester contre la suppression des subventions sur le diesel. Les anciens présidents Lenin Moreno (2017-2021) et Guillermo Lasso (2021-2023) n’avaient pu mettre en place cette mesure qui avait déclenché en leur temps déjà de violents mouvements de protestation menés par la principale organisation indigène du pays, la Conaie. Entre 1997 et 2005, la Conaie avait déjà participé à des révoltes qui avaient abouti à la chute de trois présidents. Avec la signature d’un décret vendredi, le prix du diesel est passé de 1,80 à 2,80 dollars par gallon (3,8 litres). Lundi, des conducteurs de camions ont bloqué plusieurs routes, dégagées quelques heures plus tard après l’intervention de la police. Aucun blessé n’a jusqu’ici été signalé. Mardi, la circulation sur la route Panaméricaine Nord, à l’entrée de Quito, a été bloquée par des pierres et des monticules de terre. Le président Noboa a donc décidé de «déclarer l'état d’urgence dans les provinces de Carchi, Imbabura, Pichincha, Azuay, Bolivar, Cotopaxi et Santo Domingo, en raison de graves perturbations internes», selon le décret signé mardi pour une durée de 60 jours. Le gouvernement fait valoir que ces blocages «ont provoqué des complications dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire» et affectent la «libre circulation des personnes, entraînant la paralysie de plusieurs secteurs touchant l'économie». Cette mesure suspend la liberté de réunion dans les sept provinces et autorise les forces de police et militaires à «empêcher et démanteler les rassemblements dans les espaces publics où des menaces à la sécurité citoyenne sont identifiées». Marlon Vargas, président de la Conaie, a exigé mardi l’abrogation du décret qui supprime la subvention au diesel, car «cela nuit aux secteurs appauvris, au peuple équatorien». Le monde universitaire se joint à la protestation et une manifestation est prévue mardi à Quito. © Agence France-Presse -
Évacuation massive au Machu Picchu : 1.400 touristes déplacés face aux manifestations
Lima - Quelque 1.400 touristes ont été évacués dans la nuit de lundi à mardi de la zone du Machu Picchu, célèbre site archéologique du Pérou, en raison d’une manifestation, a annoncé le gouvernement, précisant que 900 autres restaient bloqués. «Nous avons pu évacuer environ 1.400 touristes», a déclaré la ministre du Tourisme, Desilú León, à la radio RPP, ajoutant que 900 autres restaient bloqués dans la zone. Les autorités n’ont pas précisé le nombre d'étrangers affectés parmi les touristes. Le service ferroviaire menant à la citadelle inca a été interrompu lundi, après que des manifestants ont bloqué les voies. L’intervention de la police dans la nuit a permis l'évacuation des touristes avant qu’un nouveau blocage soit mis en place mardi. Le principal accès à la citadelle de pierre se fait par train depuis Cusco, l’ancienne capitale de l’empire inca, située à 110 km. Les manifestants exigent qu’une nouvelle entreprise prenne en charge le transport en bus entre la gare et le site archéologique, après l’expiration d’une concession de 30 ans. Inscrit au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1983, le Machu Picchu accueille en moyenne 4.500 visiteurs par jour, dont un grand nombre d'étrangers, selon des chiffres officiels. Les manifestants ont disposé des rochers et des troncs d’arbres sur plusieurs tronçons de la voie ferrée, selon une source policière citée par l’AFP. La manifestation est organisée par le Front de défense des intérêts de Machu Picchu, qui a annoncé dimanche dans un communiqué une grève illimitée jusqu'à ce que la nouvelle société de transport terrestre commence à fonctionner. Bien que sa concession a expiré, la compagnie Consettur Machupicchu a indiqué lundi à l’AFP qu’elle continuait d’opérer, sans fournir plus de détails. La ministre Desilú León a annoncé pour les prochaines heures une «réunion avec les autorités locales et les syndicats» afin de «trouver une solution aux manifestations». © Agence France-Presse